L'actualité mondiale Un regard humain

Le TPIY demande à la Serbie-et-Monténégro la remise des fugitifs avant la commémoration du génocide de Srebrenica

Le TPIY demande à la Serbie-et-Monténégro la remise des fugitifs avant la commémoration du génocide de Srebrenica

Carla del Ponte
Lors d'une rencontre hier entre avec le Conseil de la Serbie-et-Monténégro chargé de la coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ( TPIY ), le Procureur général a souligné les progrès dans la coopération et demandé l'appréhension notamment de Radovan Karadzic et de Ratko Mladic, accusés d'être responsables du massacre de Srebrenica, avant la « commémoration du 10ème anniversaire de ce génocide » en juillet prochain.

Le Procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ( TPIY ), Carla del Ponte, a rencontré hier le ministre serbe Rasim Ljaljic, Président du Conseil national de la Serbie-et-Monténégro pour la coopération avec le TPIY, a informé aujourd'hui la porte-parole du Tribunal, Florence Hartmann.

Carla del Ponte a reconnu les « importantes améliorations faites par l'Union de la Serbie-et-Monténégro ces dernières semaines », soulignant qu'il s'agissait du début d'une coopération fructueuse et que les objectifs d'une pleine coopération pouvaient et devaient être atteints à court terme », a déclaré la porte-parole.

Elle a abordé avec Rasim Ljaljic la question des fugitifs et des Requêtes d'assistance pendantes.

« Treize personnes inculpées par le TPIY sont encore en fuite. A part Ante Gotovina[le général croate accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre], la plupart sont à portée de main du Gouvernement serbe », a-t-elle affirmé.

« Nous attendons en conséquence une pleine coopération conduisant à des arrestations le cas échéant », a affirmé le Procureur du TPIY, soulignant : « Tout le monde est conscient de l'importance d'obtenir le transfert de tous les fugitifs, et en particulier de Ratko Mladic et de Radovan Karadzic avant le 10ème anniversaire du génocide de Srebrenica, en juillet prochain ».

Le 8 mars 1995, Radovan Karadzic, en tant que commandant suprême de la Republika Srpska, la république serbe autoproclamée en sécession de la Bosnie-Herzégovine, a donné l'ordre d'éliminer les enclaves musulmanes de Srebrenica et de Zepa.

Ces ordres ont été mis en oeuvre par le général Ratko Mladic, dont les forces ont attaqué l'enclave le 11 juillet 1995, terrorisant la population et procédant à l'exécution sommaire de près de 7.000 Musulmans Bosniaques entre le 13 juillet et le 19 juillet 1995.