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Des centaines de personnes en danger dans l'ouest de la Colombie, prévient le HCR

Des centaines de personnes en danger dans l'ouest de la Colombie, prévient le HCR

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L'agence des Nations Unies pour les réfugiés s'inquiète de la dégradation de la situation humanitaire dans la région de Bojaya, à l'ouest de la Colombie, où plus de 2000 réfugiés qui ont fui les combats de groupes armés vivent depuis le début du mois de février dans des conditions précaires et appelle la communauté internationale à agir sans délai pour éviter un possible désastre. Le site du HCR est désormais disponible en français à l'adresse : www.unhcr.fr

Quelque 250 Colombiens cernés par les combats entre des groupes armés ont fui leur communauté de Bojaya, dans l'ouest de la Colombie, portant à plus de 2000 le nombre de personnes de la région déplacées ces dernières semaines, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié hier.

Les combats opposant les groupes armés se déroulent aux alentours de Bellavista, la capitale municipale de Bojaya, dans la province de Choco, précise le communiqué.

En mai 2002, 119 personnes, réfugiées dans une église de Bojaya, avaient été tuées par les tirs des guérillas des FARC (les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et des paramilitaires des AUC (Autodefensas Unidas de Colombia), rappelle le communiqué.

Le HCR, qui s'inquiète de la dégradation de la situation humanitaire dans la région de Bojaya, appelle le gouvernement colombien et la communauté internationale à agir sans délai pour éviter un possible désastre humanitaire.

Quelque 4000 indigènes des communautés Embera et Wounaan, sur les rives des rivières Cuia et Bojaya, sont également menacées par la présence sur leurs terres des groupes armés et pourraient être obligés de fuir leurs villages, ajoute le communiqué.

Certains d'entre eux ont rapporté aux agents du HCR présents sur le terrain que des groupes armés avaient instauré un embargo sur la nourriture, les médicaments et d'autres denrées essentielles. Quelque 150 indigènes qui s'étaient rendus récemment à Bellavista pour y chercher des provisions n'ont pas pu rentrer chez eux à cause des barrages mis en place par les groupes armés.

D'autres auraient été harcelés et intimidés par les groupes armés qui ont tiré en l'air, menacé de tuer les hommes et de violer les femmes.

Vendredi dernier, une équipe de l'UNHCR s'est rendue à Bellavista pour évaluer la dégradation de la situation humanitaire et répondre aux besoins.

Les réfugiés de Bellavista – plus de 2000 maintenant et 1700 depuis le mois de février - vivent dans des logements surpeuplés, avec un accès limité aux soins de santé et à l'éducation.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés dispose désormais d'un site Internet en français, qui est disponible à l'adresse www.unhcr.fr.