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Liban : il faudra combler le vide créé par le retrait des forces syriennes, affirme Kofi Annan

Liban : il faudra combler le vide créé par le retrait des forces syriennes, affirme Kofi Annan

S'exprimant aujourd'hui sur la question du retrait des forces syriennes du Liban, le Secrétaire général a précisé qu'il faudrait soigneusement le planifier en conjonction avec l'armée libanaise afin de combler le vide créé. Il a également annoncé qu'il pensait être en mesure de remettre jeudi prochain le rapport d'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri.

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a indiqué aujourd'hui qu'il espérait être en mesure de communiquer le rapport d'enquête sur l'attentat à la bombe qui a causé notamment la mort de l'ex-Premier ministre libanais, Rafic Hariri, d'ici à jeudi prochain.

Ce rapport, demandé au Secrétaire général par le Conseil de sécurité, a été confié à Peter FitzGerald, qui s'est rendu à Beyrouth le 25 février dernier (voir notre dépêche du 25 février 2005).

Kofi Annan, qui s'exprimait dans le cadre de la conférence de presse de présentation de son Rapport intitulé « Dans une liberté plus grande: vers le développement, la sécurité et les droits de l'homme pour tous » sur la réforme des Nations Unies (voir notre dépêche d'aujourd'hui), a souligné que lors des discussions qu'avaient eu son Envoyé, Terje Roed-Larsen, Représentant spécial pour la mise en oeuvre de la résolution1559 (2004) et le Président Assad de la Syrie, ce dernier s'était engagé à un retrait complet de ses troupes du Liban.

Il a aussi indiqué qu'il espérait rencontrer le Président syrien demain à Alger, où se tiendra le 17ème Sommet de la Ligue arabe.

« Des élections se tiendront bientôt au Liban et d'abord ils doivent mettre en place un nouveau Gouvernement » mais « nous devons nous assurer que le retrait se fait de telle sorte que les forces de sécurité libanaises peuvent remplir le vide qui sera créé », a précisé le Secrétaire général.

« Nous faisons des progrès, mais il faudra gérer la situation avec un grand soin », a-t-il affirmé.

Dans une déclaration transmise le 19 mars par son porte-parole, le Secrétaire général s'était déclaré très inquiet de la « nouvelle de l'attentat à la voiture piégée perpétré tôt dans la matinée du 19 mars à Beyrouth qui a fait 11 blessés ».

Le Secrétaire général s'était déclaré « profondément préoccupé par la montée de la tension au Liban » et avait engagé « toutes les parties concernées à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver la stabilité et l'unité nationale du pays ».