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R. D. du Congo : la communauté internationale perd patience face à la lenteur du désarmement

R. D. du Congo : la communauté internationale perd patience face à la lenteur du désarmement

Alors que le Secrétaire général a annoncé son intention de nommer Babacar Gaye au poste de Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo, cette dernière a de nouveau exprimé sa préoccupation face aux activités illégales et criminelles des milices en Ituri et rappelé que la communauté internationale perdait patience face à la lenteur du Gouvernement à les faire désarmer.

La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a appelé aujourd'hui le Gouvernement de transition à prendre en compte sérieusement la Déclaration présidentielle faite par le Conseil de sécurité le 2 mai dernier dans laquelle ses membres exprimaient leur grave préoccupation « face aux activités illégales et criminelles des milices en Ituri et de leurs chefs politiques et militaires ».

Comme le Conseil de sécurité l'avait fait le 2 mars, la MONUC fait référence dans son communiqué à Floribert Ndjabu, Goda Sukpa, Etienne Lona, Thomas Lubanga, Bosco Tanganda et Germain Kataga qui appartiennent à différentes milices de l'Ituri.

« Alors qu'on nous dit qu'ils sont assignés à résidence, les chefs des milices sont toujours en liberté », déplore la MONUC.

La Mission en RDC regrette par ailleurs de « ne pas avoir encore été informée officiellement de la position du gouvernement congolais face à la Déclaration du Conseil de sécurité ».

Elle fait également savoir que « la patience de la communauté internationale face à la lenteur du gouvernement à faire désarmer les milices en Ituri a atteint ses limites ».

Dans une Déclaration présidentielle du 2 mars dernier, le Conseil avait également exprimé sa préoccupation devant le fait que « la politique consistant à intégrer les chefs de ces milices dans les Forces armées congolaises n'avait pas conduit au désarmement de leurs troupes ».

Le Conseil de sécurité avait par ailleurs appelé le Gouvernement d'unité nationale et de transition à renforcer « son appui à la mise en œuvre du programme de désarmement et de réinsertion communautaire des miliciens de l'Ituri ». Il avait considéré que « ceux qui cherchaient à y faire obstacle constituaient une menace pour le processus politique en République démocratique du Congo ».

Enfin, il avait appelé le Gouvernement d'unité nationale et de transition à « déployer d'urgence des forces et des unités de police intégrées dans l'Ituri » (voir notre dépêche dépêche du 2 mars 2005).

Par ailleurs, le Secrétaire général a informé le Conseil de sécurité de son intention de nommer, au poste de Commandant de la Force de la MONUC, le Lieutenant-Général Babacar Gaye du Sénégal qui remplacera le Général Somaila Iliya du Nigéria, a annoncé son porte-parole.