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Silvan Shalom souligne à l'ONU l'importance de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes et musulmans

Silvan Shalom souligne à l'ONU l'importance de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes et musulmans

Kofi Annan et le ministre des Affaires étrangères d'Israël (archives)
Lors d'un entretien avec le Secrétaire général, le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, l'a remercié de sa prochaine visite en Israël et du message positif qu'il convoyait. Il a aussi appelé de ses vœux la normalisation des relations de son pays avec les pays arabes et musulmans et estimé que les Libanais « méritaient de gérer leur vie eux-mêmes ».

Prenant la parole aujourd'hui devant la presse au Siège de l'ONU à New York, le Ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, a vivement remercié le Secrétaire général, Kofi Annan, de son projet de visite en Israël, à l'occasion des commémorations à la mémoire des victimes de l'Holocauste qui auront lieu, le mardi 15 mars, au musée de Yad Vachem, à Jérusalem, en présence de nombreux autres chefs d'Etat et de Gouvernement (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

« Nous sommes très heureux que le Secrétaire général ait montré son engagement envers la nécessité de marquer cette commémoration » et « je pense qu'en se rendant en Israël il lance un signal très positif à l'opinion publique israélienne », a-t-il affirmé.

Parmi les autres questions abordées lors de son entretien avec le Secrétaire général, Silvan Shalom a cité le processus de paix avec les Palestiniens et la nécessité de progresser, soulignant que le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, « devrait prendre la décision stratégique de démanteler l'infrastructure des organisations terroristes ».

Il a aussi souligné auprès du Secrétaire général « l'importance de la normalisation avec d'autres pays arabes ou musulmans, disposant de représentants en Israël, ainsi que d'un dialogue constructif ».

« Il existe une nouvelle atmosphère à l'ONU », a-t-il estimé, indiquant néanmoins qu'il avait rappelé au Secrétaire général « qu'en 2004, il y avait eu 26 sessions consacrées à Israël, alors qu'il n'y en avait eu aucune consacrée à la pauvreté, au Soudan, et une seule sur le sida ».

Le Ministre des Affaires étrangères israélien a par ailleurs cité la mise en oeuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, qui demande à la Syrie de retirer ses troupes du Liban.

« Nous sommes très satisfaits de la détermination des dirigeants mondiaux qui demandent le retrait complet des Syriens du Liban. Le retrait partiel n'est pas suffisant », a-t-il affirmé, rappelant que « récemment de nombreux agents syriens circulaient maintenant en civil au Liban ».

Interrogé sur la position du Hezbollah pro-syrien, Silvan Shalom a expliqué que « la résolution 1559 appelait aussi au désarmement des milices, comme le Hezbollah, et que ce dernier est très préoccupé par l'éventualité que la Syrie ne se retire, car il désire préserver son contrôle du Sud du pays » et agite la « menace d'une déstabilisation du Liban ».

« Je pense que les Libanais méritent d'obtenir la liberté, les droits de l'homme, de bénéficier de l'Etat de droit, et je pense qu'après 30 ans, le temps est venu pour eux de l'obtenir », a déclaré le Ministre, espérant que cela leur permettrait « d'avancer vers un meilleur dialogue vers l'Ouest, et peut-être vers Israël ».

« C'est un fait méconnu, mais la Syrie n'a jamais ouvert de représentation diplomatique au Liban et réciproquement », a-t-il souligné.

Interrogé sur la préoccupation du Hezbollah selon laquelle, si le Liban sortait de l'orbite syrienne, il risquait de rentrer dans celle d'Israël, Silvan Shalom a estimé que « les Libanais devraient gérer leurs propres vies et qu'ils étaient capables de le faire sans ces menaces ».

Interrogé sur l'invitation du Premier ministre Sharon en Tunisie, le Ministre s'est déclaré très encouragé, rappelant « qu'Israël n'avait pas de conflit avec la Tunisie, avec les pays d'Afrique du Nord, ni avec les pays du Golfe » et que la Tunisie avait ouvert un bureau en Israël avant l'Intifada de 2000.

« J'espère que de nombreux autres pays arabes et musulmans reviendront vers Israël. Cela pourra lancer un très important message non seulement de paix et de sécurité, mais aussi de prospérité », a déclaré Silvan Shalom.

image• Retransmission de la conférence de presse de Silvan Shalom[18mins]