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Kosovo : l'Envoyé de l'ONU salue la première visite d'un Président serbe depuis 1999

Kosovo : l'Envoyé de l'ONU salue la première visite d'un Président serbe depuis 1999

carte du Kosovo
A l'occasion de la visite au Kosovo du Président serbe, Boris Tadic, première du genre depuis 1999, le chef de la Mission de l'ONU et le chef de la KFOR lui ont exposé les progrès accomplis et les blocages actuels, espérant que ce voyage serait l'occasion d'entamer un dialogue avec des représentants de toutes les communautés.

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Søren Jessen-Petersen et le Commandant de la KFOR, Yves de Kermabon, ont reçu hier au siège de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), à Pristina, le Président serbe Boris Tadic, alors qu'il entamait une visite de deux jours dans la province, première visite d'un Président serbe au Kosovo depuis 1999.

Søren Jessen-Petersen a exprimé l'espoir que le Président Tadic mettrait à profit sa visite pour « obtenir une vue d'ensemble de la situation au Kosovo », et qu'il aurait « l'occasion d'entamer un dialogue avec les représentants de toutes les communautés et d'envoyer des messages positifs montrant que Belgrade était prêt à prendre des initiatives pour rétablir la confiance », indique un communiqué publié hier.

Le Représentant spécial et le Commandant de la KFOR, la Force de paix au Kosovo dirigée par l'OTAN, ont exposé la situation au Kosovo au Président serbe, notamment sur les évolutions positives dans les domaines de la sécurité, de la mise en oeuvre des Normes prioritaires et sur la décentralisation, indique le communiqué.

Søren Jessen-Petersen a notamment souligné que les domaines qui appelaient le plus de progrès restaient la liberté de mouvement et le retour des personnes déplacées.

Lors de leur entretien, le Représentant spécial et Boris Tadic ont aussi abordé la reconstruction des monuments religieux, pour laquelle la MINUK et les Autorités provisoires d'administration autonome ont engagé des fonds considérables, mais dont l'investissement dépend pour l'instant du réengagement de l'Eglise orthodoxe serbe.

Lors de la vague de violence qui a submergé le Kosovo les 17 et 18 mars 2004, qui ont fait s'opposer Albanais et Serbes du Kosovo, au cours desquels près de 30 personnes ont été tuées, plusieurs centaines blessées et 3 200 chassées de chez elles, plusieurs églises et mosquées ont été détruites ou endommagées au cours d'affrontements violents.

Le 13 novembre dernier, le Secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis et Søren Jessen-Petersen, avaient regretté la décision de l'Eglise orthodoxe du Kosovo de se retirer du Plan d'action d'urgence qui avait été conçu pour protéger l'héritage culturel des Serbes au Kosovo (voir notre dépêche du 13 novembre 2004).