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Les cas récents de « vache folle » sont des incidents isolés, assure la FAO

Les cas récents de « vache folle » sont des incidents isolés, assure la FAO

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Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, les trois cas de d'ESB décelés récemment en Amérique du Nord ne devraient pas créer de panique ni chez les consommateurs, ni chez les producteurs. Le cas décelé, plus récemment encore, chez une chèvre en France ne devrait pas non plus inquiéter dans la mesure où cet animal est né avant que l'Europe n'impose l'interdiction absolue de nourrir le bétail avec de la farine de viande et qu'il s'agit d'un exemple sur des millions.

Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, les trois cas d'ESB décelés récemment en Amérique du Nord ne devraient pas créer de panique ni chez les consommateurs, ni chez les producteurs. Le cas décelé, plus récemment encore, chez une chèvre en France ne devrait pas non plus inquiéter dans la mesure où cet animal est né avant que l'Europe n'impose l'interdiction absolue de nourrir le bétail avec de la farine de viande.

« Les rares cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou 'maladie de la vache folle' récemment décelés au Canada et aux Etats-Unis ne devraient pas créer de panique chez les consommateurs et les producteurs », indique l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un communiqué publié aujourd'hui à Rome.

« Ni même le cas unique d'ESB décelé plus récemment chez une chèvre en France », ajoute la FAO.

« Les trois cas au Canada et le seul cas aux Etats-Unis relatif à un animal importé sont des incidents isolés », a déclaré Andrew Speedy, expert de la FAO en production animale.

L'agence de l'ONU rappelle que ces cas ont été détectés grâce aux tests actuellement en vigueur. En 2004, plus de 176 000 tests sur un total de près de 95 millions de têtes de bétail ont été effectués aux Etats-Unis et plus de 21 000 au Canada sur un total de 14,5 millions.

Elle précise que dans ces deux pays, il est interdit, depuis 1997, de nourrir les ruminants avec des aliments à base de protéine animale.

De nombreux foyers d'ESB avaient éclaté en 2001 et 2002 dans les pays d'Europe de l'Ouest, mais la maladie est en baisse dans cette région. Quelques cas s'étaient également produits en Europe de l'Est, en Israël et au Japon.

Selon la FAO, une approche méthodique et scientifique permettrait de mettre à l'abri de l'ESB les pays qui n'ont pas été touchés par la maladie. L'identification des animaux à l'aide d'étiquettes ou d'appareils électroniques, les registres nationaux et de mouvements du bétail, les tests obligatoires d'animaux suspectés d'avoir contracté la maladie, la prise de conscience générale notamment parmi les producteurs et les vétérinaires, font partie des mesures de contrôle essentielles.

« Des malentendus subsistent à propos de l'ESB et de la façon de la détecter et de la contrôler », a affirmé Andrew Speedy.

L'ESB ne peut être identifiée que chez l'animal adulte et il convient d'effectuer des tests sur les vaches mortes ou le bétail abattu. « Il est inutile d'effectuer des tests sur tous les animaux dans les abattoirs, car la quasi totalité sont trop jeunes pour permettre de déceler la maladie », a expliqué Andrew Speedy.

L'ESB qui a été diagnostiquée pour la première fois parmi le bétail au Royaume-Uni en 1986 est une maladie mortelle caractérisée par la dégénérescence du système nerveux central. L'agent qui la provoque serait une forme anormale d'une protéine appelée « prion ». Sa transmission s'effectuerait par ingestion orale de fourrage contenant de la viande ou de la farine de viande infectée.

La chèvre atteinte d'ESB en France était le premier animal destiné à la production alimentaire autre que les bovins ayant contracté la maladie de manière naturelle. Auparavant, on pensait que les chèvres et les moutons ne pouvaient contracter que la « tremblante » qu'il faut distinguer de l'ESB et qui est considérée intransmissible aux humains.

Toutefois, la FAO souligne qu'il s'agit là d'un exemple sur des millions et que la chèvre était née avant que l'Europe n'impose, en janvier 2001, l'interdiction absolue de nourrir le bétail avec de la farine de viande.

Les scientifiques pensent que l'ESB provoque chez les humains une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob du fait de la consommation de produits bovins contaminés. La variante particulière de cette maladie a provoqué 148 décès au cours des dix dernières années, la quasi totalité au Royaume-Uni. Le récent cas survenu au Japon concerne une personne qui avait visité le Royaume-Uni.