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FAO : des directives pour surveiller les effets des OGM

FAO : des directives pour surveiller les effets des OGM

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Des experts de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture préconisent un suivi généralisé des organismes génétiquement modifiés, qui paraît « non seulement indispensable mais aussi tout à fait réalisable », alors que le Fonds international pour l'agriculture souligne les nombreux avantages de l'agriculture biologique pour les producteurs des pays en développement.

« Toute dissémination d'organismes génétiquement modifiés (OGM) responsable doit englober l'ensemble du mécanisme de développement technologique, de l'évaluation des risques aux considérations de biosécurité, à la surveillance postérieure à leur mise sur le marché », recommande, selon un communiqué publié aujourd'hui, une consultation d'experts qui vient de se tenir à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Selon la FAO, « les objectifs environnementaux doivent également comprendre la conservation et la protection des ressources naturelles fondamentales, comme le sol, l'eau et la biodiversité », afin que « la surveillance puisse devenir l'élément pivot » de la protection tant des systèmes agricoles et des moyens d'existence ruraux que de l'intégrité écologique dans son ensemble.

Les risques potentiels constitués par les OGM doivent - selon les experts réunis à la FAO - s'inscrire dans le contexte plus vaste des impacts positifs et négatifs de toutes les pratiques agricoles.

La FAO, qui engage les associations de défense de l'environnement, les groupes d'agriculteurs et les organisations communautaires à intervenir, se déclare prête à faciliter ce processus, de même que d'autres organismes et centres de recherche nationaux et internationaux, et à encourager l'adoption de programmes de vigilance très rigoureux.

Selon les experts de la FAO, « même avec des ressources limitées, la surveillance des cultures génétiquement modifiées non seulement s'impose, mais est tout à fait réalisable ».

Par ailleurs, dans un communiqué publié le 25 janvier, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) attirait l'attention sur l'agriculture biologique comme outil essentiel pour réduire la pauvreté des petits exploitants agricoles dans les pays en développement.

Selon le FIDA, « les agriculteurs ayant adopté l'agriculture biologique en Chine et en Inde ont obtenu, selon une étude menée en 2001, des revenus plus élevés et un meilleur niveau de vie ».

De même, au Costa Rica, les producteurs biologiques de cacao sont parvenus à augmenter de 150% leurs revenus, en comparaison de ceux des producteurs conventionnels, tout en réduisant les risques pour la santé dérivés des produits chimiques, ainsi que le coût des pesticides et fertilisants chimiques.

« L'environnement bénéficie de l'amélioration de la gestion des sols, tandis que les besoins en main d'oeuvre accrus offrent de meilleurs opportunités d'emploi », souligne le communiqué du FIDA.