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L'ONU confrontée en Asie du Sud à des difficultés logistiques

L'ONU confrontée en Asie du Sud à des difficultés logistiques

Après l'afflux de contributions, ce sont à présent les obstacles logistiques qui entravent principalement les efforts des agences de l'ONU en Asie du Sud, alors que l'on signale déjà des cas de maladies respiratoires et diarrhéiques en Indonésie et au Sri Lanka.

« Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a déjà distribué une aide alimentaire à plus d'un million de personnes, redouble d'efforts en Asie du Sud », a indiqué Christiane Berthiaume, porte-parole du PAM, lors du point-presse organisé au Siège de l'ONU à Genève, expliquant que l'agence, qui disposait déjà de stocks en Indonésie, au Sri Lanka, à Myanmar et en Thaïlande, a pu commencer la distribution immédiatement.

Dans le cadre de l'appel de fonds consolidé lancé hier par Kofi Annan lors de la Conférence de Jakarta (voir notre

dépêche d'hier sur l'appel de fonds), le PAM a demandé 256 millions de dollars pour nourrir deux millions de personnes au cours des six prochains mois – 1 million de personnes en Indonésie, 750 000 au Sri Lanka, 50 000 aux Maldives, 200 000 dans les autres régions dévastées par la catastrophe.

« La logistique pour acheminer l'aide reste le principal problème du PAM », selon la porte-parole. Dans la province d'Aceh – et notamment au nord de la province – certaines zones ne restent accessibles que par hélicoptères. Au Sri Lanka, c'est la mousson qui ralentit les efforts de l'agence. Aux Maldives, la distribution de l'aide alimentaire qui doit se faire simultanément sur 200 îles est particulièrement compliquée.

Le Programme alimentaire mondial précise qu'il a déjà reçu 25% de l'argent demandé dans le cadre de l'appel de fonds. Il espère maintenant que les contributions arriveront en argent liquide « ce qui permettra d'acheter de la nourriture dans la région et donc réduire les coûts du transport ».

La porte-parole a par ailleurs fait savoir que James Morris, Directeur du Programme alimentaire mondial (PAM), a visité aujourd'hui la province d'Aceh en Indonésie et qu'il donnera une conférence de presse demain samedi à Jakarta, à 14 heures, heure locale

Pour sa part, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est rendu à Aceh hier. Il était au Sri Lanka aujourd'hui, a indiqué Fadela Chaib, porte-parole de l'organisation. Il a fait savoir qu'en Indonésie (carte), la population des camps de Banda Aceh souffraient de maladies respiratoires, de diarrhées, d'infections de la peau et du paludisme. Au Sri Lanka, il a signalé des cas de diarrhées et de gales.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), qui consacre notamment ses efforts à la remise en route des écoles, a indiqué qu'un avion cargo était arrivé aujourd'hui aux Maldives transportant notamment du matériel qui permettrait à 73 classes de rouvrir temporairement.

Dans la province d'Aceh, plus de 1 100 professeurs ont péri dans la catastrophe, a indiqué Wivina Bemotne, porte-parole de l'UNICEF à Genève. L'agence de l'ONU pour l'enfance prévoit ici de fournir très rapidement du matériel pour le fonctionnement temporaire de 600 écoles.

De son côté, Ron Redmond, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a rappelé que son agence demandait, toujours dans le cadre de l'appel de fonds consolidé, 75 millions de dollars pour des opérations dans la province d'Aceh en Indonésie, au Sri Lanka et en Somalie.

Le HCR concentre ses efforts sur la mise en place d'abris d'urgence et apporte également un soutien logistique, a rappelé son porte-parole.

Voir un détail de l'Appel consolidé établi par Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), par agence, par pays et par secteur.

Dossier spécial 'tsunami' sur le site de l'ONU