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Le nombre de victimes du tsunami pourrait doubler en cas d'épidémie, alerte l'OMS

Le nombre de victimes du tsunami pourrait doubler en cas d'épidémie, alerte l'OMS

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L'agence de l'ONU pour la santé, qui évalue à 60 millions de dollars le montant de l'appel à contributions nécessaire pour faire face aux urgences de santé publique en Asie du Sud, prévient que 150.000 personnes pourraient être victimes d'une épidémie si l'accès à l'eau potable n'était pas assuré.

« Si les services de base, notamment l'accès à l'eau potable, ne sont pas rapidement restaurés pour toute la population d'ici à la fin de cette semaine, l'OMS craint qu'une épidémie infectieuse ne cause autant de victimes que l'impact direct du raz-de-marée d'origine sismique qui a frappé l'Asie du Sud le 26 décembre, faisant plus de 150.000 morts, indique un communiqué publié aujourd'hui.

« Cinq millions de personnes ont été gravement affectées par le tsunami. Nous estimons à présent que 150.000 personnes sont à présent en grand danger dans le cas d'une épidémie », a déclaré aujourd'hui le directeur de l'OMS à son arrivée à Jakarta, capitale de l'Indonésie (carte).

Bien qu'aucune épidémie ne se soit déclarée pour l'instant, l'OMS confirme l'augmentation des cas isolés de diarrhée dans les camps de personnes déplacées, précisant que « la situation demeure bien moins claire à Aceh et à Sumatra, où les dommages à l'infrastructure limitent l'accès et où une évaluation complète des besoins humanitaires se poursuit ».

L'agence mondiale pour la santé, qui fournit des directives aux autorités nationales, aux autres agences de l'ONU et aux organisations non gouvernementales (ONG), a publié une stratégie en cinq points pour la réhabilitation rapide des services de santé publique, qui vise la coordination de l'assistance de secours, l'accès aux services de base par l'intermédiaire d'hôpitaux temporaires si nécessaire, l'alerte aux épidémies, un soutien technique et un renfort de la chaîne médicale (chaîne du froid, remise en place des services médicaux).

« L'OMS a déjà envoyé des millions de tablettes de purification de l'eau en Asie du Sud et mobilisé des kits médicaux d'urgence pour plus de 2 millions de personnes sur une période de trois mois, indique le communiqué.

Elle a aussi envoyé de l'équipement chirurgical pour plus de 10.000 opérations et des traitements d'urgence pour les maladies qui causent des diarrhées, telles que le choléra et la dysenterie, pour plus de 15.000 personnes.

Selon l'OMS, bien que l'aide soit parvenue en de nombreux endroits, l'accès à l'eau potable reste inadéquat, notamment à Aceh, en Indonésie et sur la côte Ouest du Sri Lanka.

- Dossier spécial 'tsunami' sur le site de l'ONU