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L'UNESCO propose d'étendre son système d'alerte aux tsunamis à l'Océan indien

L'UNESCO propose d'étendre son système d'alerte aux tsunamis à l'Océan indien

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L'agence de l'ONU pour la culture et l'éducation a proposé son assistance aux pays affectés par le tsunami, notamment pour les sites endommagés qui figurent sur la Liste du patrimoine mondial et propose d'étendre ses programmes d'étude et de surveillance des tsunamis dans le Pacifique à l'océan Indien.

« Le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a proposé le soutien de l'Organisation aux pays dévastés par le séisme et les tsunamis au large de Sumatra et a exprimé sa vive émotion devant les graves pertes humaines dans la région », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ) paru aujourd'hui.

Koïchiro Matsuura a déclaré que « l'UNESCO se tenait prête à aider les autorités nationales » et « à déployer tous les moyens possibles pour soutenir le Coordinateur des secours d'urgence des Nations Unies dans ses efforts ».

En outre, l'agence de l'ONU indique avoir inscrit au rang de ses priorités l'extension de « ses programmes d'étude et de surveillance des tsunamis et tremblements de terre à la région de l'océan Indien et à d'autres régions vulnérables, comme les Caraïbes », de même que ses programmes visant à apprendre aux populations comment se préparer et faire face à ce type de catastrophes.

En matière d'éducation, l'UNESCO annonce qu'elle va « mobiliser ses partenaires – organisations professionnelles d'enseignants et ONG – pour apporter un soutien psychologique aux orphelins et enfants traumatisés », ainsi que pour trouver des moyens des moyens d'aider les enfants déplacés et handicapés par la catastrophe à continuer leur scolarité.

L'agence de l'ONU pour la culture indique que plusieurs sites de la Liste du patrimoine mondial ont été affectés par le tsunami. « Parmi les sites culturels endommagés figurent la Vieille ville de Galle et ses fortifications, au Sri Lanka, ainsi que les monuments de Mahabalipuram et le Temple du Soleil à Konarak, en Inde, et parmi les sites naturels, le Parc national de Ujing Kulon et les forêts tropicales ombrophiles de Sumatra, en Indonésie », indique l'UNESCO dans son communiqué.

L'Organisation va également entreprendre une étude de l'impact de la catastrophe sur la biosphère et examiner les différentes manières dont la dégradation de l'environnement par l'homme (déforestation, destruction des mangroves et des récifs coralliens, etc.) a pu aggraver les effets du tsunami.

Ces activités s'inscrivent dans le cadre de programmes déjà existants, indique l'UNESCO, qui cite le Groupe International de Coordination du système d'alerte au tsunami dans le Pacifique (ICG/ITSU) lequel a déjà demandé le soutien nécessaire pour étendre ses activités à l'océan Indien et à d'autres régions, et a recommandé l'an dernier le développement d'un système d'alerte au tsunami pour l'océan Indien.

« Géré par la Commission Océanographique Intergouvernementale de l'UNESCO (COI), l'ICG/ITSU est le seul mécanisme d'alerte au tsunami au monde », indique l'agence de l'ONU.

Dès le mois prochain, deux importantes conférences des Nations Unies donneront l'occasion de mobiliser le soutien au développement des systèmes d'alerte avancée, rappelle l'UNESCO.

Du 10 au 14 janvier, la Conférence internationale sur les petits Etats insulaires de Maurice se penchera sur les nombreux défis environnementaux, économiques et sociaux auxquels doivent faire face les 51 petits Etats insulaires en développement, qui sont très fragilisés par les catastrophes naturelles. A Maurice, l'UNESCO insistera sur l'importance de doter la jeunesse de savoirs et compétences nécessaires pour construire leur avenir, ainsi que sur le rôle de la culture dans le développement durable des petits Etats insulaires en développement.

Cette réunion sera suivie par la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes qui aura lieu à Kobe (Japon), du 18 au 22 janvier. L'UNESCO y présidera trois sessions sur les thèmes suivants : comment l'éducation peut sauver des vies en cas de catastrophes naturelles ; gestion des risques du patrimoine culturel ; initiatives mondiales pour améliorer les connaissances en matière d'inondations et d'éboulements de terrain, et les capacités d'y faire face.

- Dossier spécial 'tsunami' sur le site de l'ONU