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Assemblée générale : cap sur le développement durable des pays du «Sud»

Assemblée générale : cap sur le développement durable des pays du «Sud»

L'Assemblée générale
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté aujourd'hui 40 résolutions pour le développement durable dans les pays de l'hémisphère Sud, notamment dans la perspective des prochaines négociations commerciales de l'organisation mondiale du commerce (OMC).

Sur recommandation de sa Commission économique et financière – la Deuxième Commission –, l'Assemblée générale a adopté aujourd'hui 40 résolutions énumérant les moyens d'assurer le développement durable des pays du Sud et notamment les dispositions sur les prochaines négociations commerciales de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), indique un communiqué de presse de l'ONU rendu public à New York.

« L'interdépendance accrue des économies nationales et l'existence de systèmes réglementant les relations économiques internationales limitent de plus en plus la portée des politiques intérieures en matière de commerce, d'investissement ou de développement industriel », a constaté l'Assemblée générale soulignant en conséquence « que c'est à chaque gouvernement d'arbitrer entre les avantages qu'il retirera de l'acceptation des règles et engagements internationaux et les contraintes qui limiteront sa marge d'action ».

Concernant le commerce international, l'Assemblée générale, dans un texte qui a fait l'objet d'un vote, alors que la majorité des résolutions sont adoptées par consensus, a demandé « qu'au cours des prochaines négociations de l'OMC, les parties s'acquittent concrètement de l'engagement qui a été pris de traiter les questions relatives au coton de manière ambitieuse, rapide et précise ».

« Les questions concernant le commerce, la dette, les finances et le transfert de technologie, dûment abordées dans le Programme de travail de l'OMC, dit Programme de Doha, doivent être traitées à titre prioritaire, conformément à la décision adoptée le 1er août 2004 par le Conseil général de l'OMC », a encore demandé l'Assemblée.

Aux côtés des questions commerciales, l'Assemblée a également traité de la stabilité du système financier international et s'est félicitée « des efforts déployés en ce sens par le Fonds monétaire international (FMI) et par le Forum de stabilité financière » ainsi que « de l'examen par le Comité monétaire et financier international de moyens permettant d'affiner les instruments destinés à promouvoir la stabilité financière et à renforcer les moyens de prévention des crises ».

Compte tenu du poids de la dette sur la capacité des pays en développement à financer leur développement, l'Assemblée a décidé « de poursuivre l'examen de la question des sources novatrices et supplémentaires de toute origine, interne et externe, publique et privée ». Elle a, à ce propos, demandé au secteur privé, tant au niveau national qu'au niveau international, « de rester pleinement engagé dans la lutte contre la corruption, en se félicitant d'ajouter la lutte contre la corruption au Pacte mondial en tant que onzième principe ».

Le Pacte mondial est une initiative lancée par Kofi Annan au Forum économique mondial du 31 janvier 1999, afin de rassembler le monde des affaires, les agences de l'ONU et la société civile autour dix de principes dans le domaine des droits de l'homme, du droit du travail, de la protection de l'environnement et de la lutte contre la corruption.

Les textes recommandés par la Deuxième Commission portent aussi sur l'aide humanitaire, les questions de politique macroéconomique, le suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement, le développement durable, l'application des décisions de la Conférence de l'ONU sur les établissements humains, la mondialisation et l'interdépendance, les Groupes de pays en situation particulière, l'élimination de la pauvreté, les activités opérationnelles de développement, la souveraineté des Palestiniens sur leurs ressources naturelles et la formation et la recherche.