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Des Normes prioritaires définies pour le Kosovo

Des Normes prioritaires définies pour le Kosovo

carte du Kosovo
La Mission de l'ONU au Kosovo et le Gouvernement récemment élu ont défini des Normes prioritaires, conditions qui devront être remplies avant le débat sur le futur statut, ainsi que le recommandait l'ambassadeur Kai Eide, dont le rapport commandité par le Secrétaire général a été rendu public le 16 décembre.

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Søren Jessen-Petersen, et le Premier Ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, ont annoncé ce matin un accord entre le Gouvernement du Kosovo et la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) sur l'établissement de Normes prioritaires et de mesures destinées à leur mise en oeuvre, informe un communiqué paru aujourd'hui.

Ces priorités ont été déterminées conjointement par les Autorités provisoires d'administration autonome et la MINUK comme étant les plus urgentes et les plus essentielles pour permettre le « développement durable d'un Kosovo multi-ethnique où chacun puisse vivre, travailler, voyager et prospérer dans la paix et la sécurité », indique le communiqué.

Les « Normes pour le Kosovo » sont un ensemble de critères politiques, sociaux et économiques définis par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui doivent être remplis avant d'entamer un débat sur le statut final de la province.

« Le Représentant spécial a salué l'engagement du Premier Ministre à la réalisation des Normes et des mesures prises alors que le Gouvernement a été formé il y a deux semaines de cela seulement », précise la MINUK.

L'établissement de Normes prioritaires avait été recommandée par le Secrétaire général en novembre dernier (voir notre dépêche du 24 novembre 2004), sur la base du rapport de Kai Eide, ambassadeur de la Norvège, sur la situation politique au Kosovo.

Kai Eide avait été nommé par Kofi Annan à la tête d'une mission d'enquête sur la vague de violences au Kosovo qui, entre les 17 et 20 mars derniers, avait fait 19 morts, des centaines de blessés et endommagé ou détruit de nombreuses maisons serbes ainsi que des sites culturels et religieux (voir notre dépêche du 11 juin 2004).

Dans son rapport, rendu public hier, l'ambassadeur de la Norvège préconise un ensemble de mesures, dont plusieurs ont déjà été mises en oeuvre ou évoquées par la MINUK, notamment le transfert de compétences au gouvernement du Kosovo et la possibilité de recourir aux sanctions contre ceux qui entendrait bloquer le processus de réformes.

Kai Eide recommande aussi d'intégrer davantage Belgrade au débat et de commencer sans plus attendre une réflexion sur le futur statut du Kosovo (voir, sur le débat lancé par Søren Jessen-Petersen, notre dépêche du 8 décembre 2004).