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Afghanistan : la région de Mazar-e Sharif entièrement désarmée

Afghanistan : la région de Mazar-e Sharif entièrement désarmée

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Avec le désarmement achevé la semaine dernière de toutes les unités de la région de Mazar-e Sharif, ce sont près de 29 000 soldats et officiers qui ont rendus leurs armes dans le pays, plus de 25 000 d'entre eux ayant suivi le programme de réintégration. Le défi maintenant : un emploi pour tous.

Le « Programme pour un nouveau départ en Afghanistan » - ANBP, selon son acronyme en anglais pour « Afghan new beginning program » - qui supervise le désarmement des ex-combattants à travers l'Afghanistan a pu déclarer, pour la première fois la semaine dernière, qu'il avait entièrement désarmé les unités dans la région de Mazar-e Sharif, a annoncé aujourd'hui Ariane Quentier, porte-parole de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Afghanistan (MANUA) lors de son point avec la presse (en anglais) à Kaboul.

« 6 731 soldats et officiers appartenant au 7e et 8e Corps ont été désarmés », a précisé la porte-parole ajoutant que « au total, 28 931 militaires ont été désarmés depuis octobre 2003 ce qui représente presque 60% du nombre total de soldats à désarmer ».

En outre, « nous nous attendons à ce que ces chiffres explosent dans les prochains jours lorsque 1 000 autres soldats de la 10e Division à Kaboul entameront leur désarmement, ce qui est prévu pour samedi ou dimanche », a indiqué la porte-parole.

Concernant les armes lourdes, l'équipe chargée du désarmement a pu annoncer qu'elle avait sécurisé 7 360 armes lourdes en état de fonctionner ou qui étaient réparables.

« Ceci représente en gros la totalité des armes lourdes de l'Afghanistan, à l'exception de la région du Panjshir où des pourparlers sont toujours en cours pour démarrer la collecte des armes », a précisé Ariane Quentier.

Le programme de réinsertion a par ailleurs accueilli 25 430 soldats désarmés, mené par le programme, a indiqué la porte-parole expliquant qu'« un emploi, un soutien pour l'établissement d'un petit commerce ou une formation sont généralement offerts aux soldats et officiers désarmés pour les aider à un retour à une vie normale ».

« Le programme offre une formation à 50% des soldats désarmés mais elle ne garantit pas un emploi dans la société, cela permet simplement de faciliter la réinsertion des soldats après des années passées à porter les armes », a fait remarquer la porte-parole répondant à la question d'un journaliste qui évoquait les plaintes soulevées par certains soldats désarmés qui ne trouvaient pas d'emploi.