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VIH/sida : la Chine peut éviter une catastrophe majeure, selon le Fonds mondial

VIH/sida : la Chine peut éviter une catastrophe majeure, selon le Fonds mondial

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Le Fonds mondial contre le sida estime que la Chine a maintenant compris que même un faible taux d'infection du virus pouvait constituer une sérieuse menace à long terme, notamment pour le développement économique, pourrait éviter une catastrophe majeure si elle soutient ses efforts récents dans la lutte contre le sida.

Le Fonds mondial contre le sida estime que la Chine a maintenant compris que même un faible taux d'infection du virus pouvait constituer une sérieuse menace à long terme, notamment pour le développement économique, et pourrait éviter une catastrophe majeure si elle soutient ses efforts récents dans la lutte contre le sida.

« Si elle soutient ses efforts dans la lutte contre l'épidémie, si elle continue d'augmenter - à la vitesse où elle l'a fait cette année - les ressources consacrées à cette lutte, si elle étend ses activités de prévention dans un esprit ouvert et si elle porte une attention particulière aux groupes les plus vulnérables, la Chine pourrait prévenir une épidémie majeure de sida », a déclaré le directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Richard Feachem, lors d'une rencontre avec le

gouvernement chinois, indique un communiqué rendu public aujourd'hui.

Par ailleurs, ajoute le directeur du Fonds, l'épidémie de tuberculose – une maladie qui tue actuellement beaucoup plus de gens que le sida – pourrait reculer.

« Nous avons assisté cette année à un revirement impressionnant de la Chine » qui a réalisé comme beaucoup d'autres pays, selon Richard Feachem, que « les épidémies telles que le sida, la tuberculose et le paludisme constituaient une sérieuse menace contre le développement économique, la réduction de la pauvreté et le développement d'une société équilibrée ».

La Chine a mis en place, récemment et très rapidemen, des lois contre la discrimination, un programme de traitement pour les personnes infectées et des activités de prévention destinées aux populations à risque – drogués et prostitués.

Par ailleurs, le Gouvernement chinois a, au cours de l'année précédente, presque quadruplé ses ressources affectées à la lutte contre le sida et la tuberculose, indique le Fonds mondial, qui s'est engagé à verser 113 millions de dollars à la Chine pour aider le gouvernement à lutter contre les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme.

Selon des études récentes, le virus du sida s'est propagé dans les 31 provinces de la Chine. Dans certaines zones, comme celles de Henan et celles du centre de la Chine, le virus se répandait déjà il y a une dizaine d'années parmi la population rurale qui vendait son sang pour compléter ses revenus. Ailleurs, le virus s'est propagé récemment mais de manière continue parmi les drogués et, dans une moindre mesure, parmi les prostitués et leurs clients.

« Ce serait formidable si la Chine pouvait montrer au monde comment maîtriser l'épidémie. Toutefois, si nous échouons, les conséquences ne seront pas seulement catastrophiques pour la Chine, mais pour le monde entier », a conclu Richard Feachem.