Droits de l'homme : persistance de l'insécurité au Darfour

Les violences sexuelles et les viols auraient continué dans les trois provinces de la région, a déclaré aujourd'hui José Luis Diaz, porte-parole du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme, lors d'un point avec la presse (en anglais) au Siège de l'ONU à Genève, citant les conclusions des inspecteurs du Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) sur la situation au Darfour au mois de novembre.
En conséquence, « un très grand sentiment d'insécurité persiste chez les populations déplacées », a ajouté le porte-parole, précisant que « dans certaines zones, les femmes et les filles ont peur de quitter leurs camps ».
Par ailleurs, « les combats qui sont en cours dans plusieurs endroits de la région continuent de mettre les civils en danger », a expliqué José Luis Diaz, qui a indiqué « qu'en réaction à une attaque provenant du village de Masteri dans l'Ouest du Darfour, les forces gouvernementales ont par exemple lancé une attaque au mortier dans cette localité ».
Pire encore, selon José Luis Diaz, l'impunité continue de régner. La police aurait refusé d'enregistrer des plaintes venant de personnes déplacées qui auraient été attaquées et du coup continuent de s'en méfier.
Les milices Janjaouites et les Forces de défense populaire, des milices soutenues par le gouvernement du Soudan, continuent d'errer dans le Darfour, accroissant le sentiment d'insécurité. Et au cours de la même période, aucune arrestation n'aurait été enregistrées parmi les milices Janjaouites.
Au Sud Darfour, le nombre de personnes déplacées de force s'est accru, a indiqué le porte-parole. Dans la même région, a-t-il ajouté, des cas de rapts organisés par l'Armée de Libération du Soudan, un des mouvements rebelles du Darfour, ont été rapportés.