L'actualité mondiale Un regard humain

Darfour : les combats à Tawilla diminuent, l'insécurité demeure avant le déminage

Darfour : les combats à Tawilla diminuent, l'insécurité demeure avant le déminage

Les attaques des milices contre les villages autour de Tawilla, au Soudan, ont diminué après une semaine d'insécurité préoccupante, a informé la Mission de l'ONU dans le pays qui précise que les combats ont laissé des munitions non explosées qui préoccupent le personnel humanitaire et vont devoir faire l'objet d'un déminage.

Après une semaine d'insécurité extrêmement préoccupante au Soudan, les combats ont diminué sur la majorité du territoire depuis le 24 novembre, a informé aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l'ONU à New York.

Une exception a été signalée toutefois, dans la zone qui se situe au nord-ouest de Tawilla (carte), où des miliciens armés ont attaqué des villages pendant le week-end, a indiqué la Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan, la mission politique établie par le Secrétaire général en vertu de la résolution du Conseil de sécurité 1547 (2004).

Compte tenu de la présence de munitions non explosées autour de la ville, le service de déminage de l'ONU a mené une évaluation de la situation aujourd'hui avant de rouvrir l'accès aux opérations humanitaires, a déclaré le porte-parole.

Les agences humanitaires sont également préoccupées par les déplacements accrus de population dus à l'insécurité qui a prévalu ce week-end et ont envoyé une mission d'évaluation dans les zones affectées, a précisé Fred Eckhard.

La semaine dernière, le Représentant spécial du Secrétaire général avait qualifié les «récentes attaques de l'Armée de libération du Soudan contre les camps de Tawilla et de Kalma» de « représailles pour des griefs datant d'avant les Accords d'Abuja.»

Estimant que cela n'était pas acceptable, il avait rappelé que les Protocoles de paix d'Abuja du 9 novembre 2004 “devaient être un départ à zéro », appelant par ailleurs le Gouvernement soudanais à faire preuve du maximum de retenue dans son recours aux bombardements aériens contre les mouvements rebelles (voir notre dépêche du 26 novembre 2004).