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Journalistes philippins, ivoirien, nicaraguéen assassinés : l'UNESCO condamne

Journalistes philippins, ivoirien, nicaraguéen assassinés : l'UNESCO condamne

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Le directeur général de l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture a condamné aujourd'hui l'assassinat des Philippins Gene Boyd Lumawag et Herson Hinolan, ainsi que du journaliste ivoirien, Antoine Massé et de la journaliste nicaraguéenne Maria José Bravo, tous tués ce mois-ci.

Gene Boyd Lumawag était un photographe travaillant pour MindaNews, Herson Hinolan le directeur et commentateur de la station de radio Bombo Radiyo. Ils ont été tués par balles aux Philippines, les 12 et 13 novembre dernier, des meurtres qu'a condamné aujourd'hui le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, qui s'est dit « depuis longtemps préoccupé par le lourd tribut payé par les médias aux Philippines. »

Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), six autres journalistes ont été tués aux Philippines cette année en exerçant leur métier et 47 journalistes au total ont été assassinés dans le pays depuis l'établissement de la démocratie en 1986, indique un communiqué de l'UNESCO publié hier.

Gene Boyd Lumawag a été abattu à Jolo, capitale de la province méridionale de Sulu, où il travaillait à un documentaire vidéo sur la transparence et les pratiques du gouvernement local. Herson Hinolan, qui était connu pour ses commentaires très critiques, a été abattu à Kalibo, dans l'île de Panay, et est décédé de ses blessures deux jours plus tard.

Koïchiro Matsuura a également exprimé sa préoccupation à propos des morts tragiques d'Antoine Massé, correspondant du quotidien privé Le Courrier d'Abidjan, abattu le 7 novembre et de la journaliste nicaraguayenne Maria José Bravo, correspondante du quotidien La Prensa, qui a été tuée par balles dans la ville de Juigalpa dans le Nord-est du Nicaragua, le 9 novembre.

« Compte tenu du rôle essentiel joué par les médias dans une société démocratique, les attaques contre les journalistes doivent être considérées comme des attaques contre la société et l'ordre public », a déclaré Koïchiro Matsuura.