Le Conseil en visite au Burundi étudie la situation entre la RDC et le Rwanda
A Bujumbura aujourd'hui, la mission du Conseil de sécurité en Afrique centrale a insisté auprès des dirigeants du Burundi pour que« le pays tienne des élections comme prévu l'an prochain et mette en place les réformes selon le calendrier adopté », a déclaré aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, lors du point avec la presse qui se tient chaque jour au Siège de l'ONU à New York.
Au nombre des réformes nécessaires, figurent « un référendum sur la Constitution et le code électoral ainsi que la restructuration des forces armées et de police », a précisé le porte-parole.
Conduite par l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de La Sablière, la mission a rencontré, cet après-midi, le Président du Burundi, Domitien Ndayizeye. Elle s'est aussi entretenue avec le Vice-Président burundais ainsi qu'avec le Président du Sénat intérimaire de même qu'avec d'autres dirigeants politiques et membres de la société civile, a-t-il ajouté.
Fred Eckhard a précisé par ailleurs que la mission du Conseil de sécurité étudiait également la situation entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Le Rwanda a en effet déclaré aujourd'hui son intention de lancer une attaque contre des rebelles se trouvant dans l'Est du Congo, à quoi la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a réagi en prévenant que cette annonce mettait sérieusement en danger le processus de paix dans le pays et dans la région (voir notre dépêche d'aujourd'hui.
Il y a deux jours, le Président du Rwanda, répondant aux questions de la presse à Kigali, en compagnie du chef de la mission du Conseil de sécurité lors de son étape dans le pays, déclarait qu'il était grand temps que l'on agisse de telle sorte que « les ex-FAR, les Interahamwe et toutes les forces et l'idéologie génocidaire » ne puissent poursuivre leurs activités (se référer à ce sujet à notre dépêche du 22 novembre).
A la question de savoir s'il faisait confiance à l'ONU pour cela, Paul Kagamé a répondu que c'était « avec elle que nous avons à faire et que c'était à l'ONU d'effectuer les corrections qui s'imposaient là où elle n'avait pas agi de la façon dont elle aurait probablement dû » mais que le Rwanda « travaillerait toujours avec l'ONU » et qu'il « espérait qu'elle pourrait gérer ce problème. »