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Clonage humain : la Commission juridique décide de la création d'un groupe de travail sur la question

Clonage humain : la Commission juridique décide de la création d'un groupe de travail sur la question

Faute d'un rapprochement des positions reflétées par les deux projets de résolution présentés par la Belgique et le Costa Rica, la Commission juridique de l'Assemblée générale a décidé cet après-midi de créer un groupe de travail chargé d'élaborer une déclaration des Nations Unies sur le clonage.

La Commission juridique qui reprenait cet après midi un débat commencé cette année, il y a un mois (voir notre dépêche du 21 octobre), n'ayant pu concilier les points de vue à chargé un groupe de travail de s'y efforcer et d'utiliser comme base de départ, pour ce faire, un document présenté par l'Italie incluant une « Déclaration des Nations Unies sur le clonage des êtres humains. »

Celle-ci invite solennellement les États Membres à interdire toute tentative de créer la vie humaine par le clonage et toute recherche visant à y parvenir et à veiller à ce que dans les applications des sciences de la vie, la dignité humaine soit respectée en toute circonstance, et en particulier à ce que les femmes ne soient pas exploitées.

Elle les invite également à adopter et à appliquer une législation nationale donnant effet à ces mesures et à adopter les mesures voulues pour interdire les applications des techniques de génie génétique qui pourraient aller contre la dignité humaine.

Cette décision de la Commission, prise sans vote lors de la seconde session consacrée à la question, était une façon de tenter de sortir d'une impasse qui répète un scénario identique à celui de l'année passée sur ce même thème, deux conceptions s'opposant à travers deux projets de résolution similaires d'une année sur l'autre et parrainés par les mêmes pays.

L'un, présenté par le Costa Rica au nom d'une soixantaine d'Etats et soutenu notamment par les Etats-Unis, préconise l'interdiction totale du clonage humain sans toutefois interdire les techniques de clonage destinées à produire des molécules d'ADN, des organes, des plantes, des tissus, des cellules autres que celles d'embryons humains ou des animaux autres que des êtres humains.

L'autre, défendu par la Belgique propose que la future convention n'interdise que le clonage humain à des fins de reproduction, mais totalement et sans possibilité de réserve tout en laissant aux Etats, en ce qui concerne les « autres formes de clonage d'êtres humains », le choix entre l'interdiction totale, un moratoire ou une autorisation assortie d'une réglementation stricte.

Le groupe créé aujourd'hui par la Commission doit se réunir les 14 et 15 et 18 février prochains, date à laquelle il rendra compte de ses travaux.