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Messages d'apaisement sur les ondes en Côte d'Ivoire, indique la Mission de l'ONU

Messages d'apaisement sur les ondes en Côte d'Ivoire, indique la Mission de l'ONU

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Abidjan et les autres grandes villes de Côte d'Ivoire ont renoué avec le calme aujourd'hui tandis que, sur la radio et la télévision publiques, les messages d'apaisement ont succédé aux propos haineux et que la radio de la Mission de l'ONU insiste sur la teneur de la résolution adoptée hier soir par le Conseil de sécurité.

La capitale économique de la Côte d'Ivoire et les autres grandes villes ont retrouvé le calme, les activités commerciales redémarrent et la vie semble reprendre son cours même si une certaine dose d'incertitude prévaut chez les tenants des différents bords, a indiqué aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, s'appuyant sur les informations transmises par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, l'ONUCI.

Celle-ci indique également que la radio et la télévision nationales diffusent des messages d'apaisement significativement différents, dans le ton et le contenu, de ceux omniprésents récemment à l'antenne. Les propos haineux ont cédé la place aux appels incitant à reprendre le travail et à faire preuve de retenue, a précisé Fred Eckhard, au cours du point quotidien avec la presse organisée par l'ONU à New York.

La radio créée par l'ONUCI a par ailleurs mis en avant le contenu de la résolution du Conseil de sécurité et le message du Conseiller spécial du Secrétaire général sur la prévention du génocide.

Dans cette déclaration, le Conseiller spécial, Juan Mendéz, attire l'attention sur le fait que, en l'absence d'une action efficace des tribunaux nationaux, l'incitation à la violence dirigée contre les civils et les communautés civiles, ethniques, religieuses ou raciales, pouvait faire l'objet d'une action internationale, y compris auprès de la Cour internationale de justice (CIJ).

Il rappelle également que la Côte d'Ivoire a déposé une déclaration auprès du greffe de la CIJ acceptant la juridiction de la Cour pour les actes commis sur le territoire ivoirien à la suite des événements du 19 septembre 2002.

Enfin, M. Mendéz recommandait que, "si les manifestations xénophobes se poursuivaient", les troupes de l'ONU et celles de l'opération Licorne déjà présentes sur le terrain, soient augmentées et déployées de façon à protéger les populations à risque (voir également notre dépêche d'hier sur la déclaration commune de trois rapporteurs de l'ONU.)

Au plan humanitaire, alors que le HCR signale l'afflux de réfugiés ivoiriens au Libéria voisin (voir notre dépêche de ce jour), la Coordination humanitaire de l'ONU signale que l'électricité et l'eau n'ont toujours pas été complètement rétablies dans les zones contrôlées par les rebelles, a indiqué Fred Eckhard.