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Côte d'Ivoire : tout faire pour éviter un conflit dévastateur, exhorte Kofi Annan

Côte d'Ivoire : tout faire pour éviter un conflit dévastateur, exhorte Kofi Annan

Le Secrétaire général a condamné le recours « aux médias de la haine » et a lancé un appel aux autorités pour qu'elle mettent tout en ?uvre pour éviter que ne resurgisse un « conflit ethnique dévastateur ».

« Le Secrétaire général regrette profondément les pertes de vies humaines qui ont accompagné les récents événements violents survenus en Côte d'Ivoire », indique une déclaration transmise aujourd'hui par le bureau du porte-parole au Siège de l'ONU à New York, dans laquelle il renouvelle son appel à toutes les parties pour qu'elles veillent à mettre fin aux violences.

Dans cette optique, Kofi Annan « condamne le recours aux médias de la haine, lesquels alimentent les tensions et la xénophobie, et incitent à la violence »

Toutes les parties concernées « sont susceptibles d'être tenues responsables de leurs actes au regard du droit pénal international, des droits de l'homme et du droit humanitaire international », a souligné le Secrétaire général, soulignant la nécessité d'agir « pour empêcher que ne resurgisse un conflit ethnique dévastateur » et pour « mettre fin aux violences à l'encontre de civils innocents et à la destruction de biens ».

Dans un communiqué publié aujourd'hui, l'ONUCI, la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, attirait notamment l'attention sur le rôle joué dans les troubles actuels par la radio et la télévision dans ce pays (voir notre dépêche du 11 novembre), appelant à l'émeute et propageant de fausses rumeurs.

Par ailleurs, le porte-parole de l'ONU informait aujourd'hui que l'électricité avait été partiellement rétablie à Bouaké, dans le Nord du pays grâce à la collaboration des ingénieurs de l'ONU et des techniciens employés par l'Etat, selon les informations communiquées par l'ONUCI.

Les soldats de l'ONU patrouillant le long de la frontière avec le Libéria pour s'assurer qu'il n'y avait pas de mouvements transfrontaliers, n'ont pour l'instant rien noté de tel, à l'exception de quelques réfugiés libériens quittant la Côte d'Ivoire.

Le Département des opérations de maintien de la paix informe par ailleurs que les troupes gouvernementales poursuivent leur retrait au sud de la Zone de confiance contrôlée par l'ONU.