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L'Afghanistan déprimé par la détention des otages de l'ONU selon le ministère de la Défense

L'Afghanistan déprimé par la détention des otages de l'ONU selon le ministère de la Défense

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La Mission de l'ONU compte les jours qui passent, 10 au total, depuis que leurs trois collègues ont été enlevés et énumère les manifestations de soutien, qu'elles proviennent des autorités, des candidats à la présidentielle ou de la population.

« Cela fait 10 jours aujourd'hui que nos collègues Annetta Flanigan, Shqipe Hebibi et Angelito Nayan ont été enlevés », a fait observer le porte-parole de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), Manoel Almeida e Silva lors d'une rencontre avec la presse hier faisant l'objet d'un communiqué (en anglais) de la Mission.

« Chaque jour, chaque heure, chaque minute qui passe sans qu'ils soient relâchés accroît l'inquiétude de leurs familles, de leurs amis, de leurs collégues », a-t-il déclaré.

Evoquant les déclarations faites à la presse par « les gens qui détiennent nos trois collègues » indiquant qu'ils n'étaient pas en très bonne santé, Manoel de Almeida a insisté à nouveau sur le fait que leur remise en liberté immédiate était la meilleure façon de leur apporter les soins de santé dont ils avaient besoin.

« Ceux qui retiennent Annetta, Shqipe et Lito sont responsables de leur bien-être », a-t-il souligné.

Le porte-parole de la MANUA a fait état de la désapprobation que ces enlèvements continuaient à provoquer parmi la population afghane, ses dirigeants comme les hommes et les femmes de la rue.

Il a évoqué la déclaration publiée, la veille, par le chef d'Etat-major du ministère de la Défense, le général Besmellah, qui indiquait que ces enlèvements « déprimaient la nation tout entière » et qu'ils « allaient à l'encontre de la culture afghane. » Elle notait que les trois employés de l'ONU étaient venus « pour aider les Afghans à tenir leurs premières élections équitables après des décennies de guerre » et demandait aux preneurs d'otages de se conformer à la fatwa [édit religieux] lancé par le Conseil des Oulémas et de les relâcher.

Quant à quatre candidats aux élections présidentielles, « M. Qanooni, M. Mohaqeq, M. Dostum and M. Ahmadzai, ils ont vivement condamné ces enlèvements les qualifiant d'actes inhumains et ont réclamé leur remise en liberté », a également indiqué Manuel Almeida.

Le Ministère de l'Intérieur a de son côté indiqué que la ligne téléphonique spéciale établie à la suite des enlèvements recevait tous les jours des appels même si ceux-ci étaient essentiellement des messages de sympathie et des appels à leur mise en liberté.

« Le numéro de la ligne spéciale est le 22-00-159 », a-t-il précisé.