Afghanistan : Hamid Karzai appelle à la libération des otages

« J'espère qu'avec l'aide de Dieu nous arriverons à les faire relâcher sains et saufs », a déclaré hier soir le Président afghan Hamid Karzai à propos des trois membres du personnel de l'ONU retenus en otage, a informé aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l'ONU à New York.
Hamid Karzai s'exprimait à l'occasion d'un message soulignant le travail accompli par l'ONU au profit du peuple afghan, précise le porte-parole.
Les trois membres du Programme de l'ONU pour le développement, Shqipe Hebibi, Annetta Flanigan and Angelito Nayan, ont enlevés le 28 octobre à Kaboul alors qu'ils se trouvaient à bord d'un véhicule de l'ONU.
La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a en outre fait savoir que la ligne téléphonique mise en place pour aider à la recherche des otages avaient reçu de nombreux appels exprimant leur solidarité avec l'ONU.
Hier, le porte-parole de la MANUA, Manoel Almeida e Silva, avait exprimé sa gratitude à l'égard des efforts déployés par les autorités afghanes pour obtenir leur libération, ajoutant que l'ONU faisait tout ce qui était en son pouvoir pour appuyer cette action.
Par ailleurs, a indiqué le porte-parole, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a annoncé qu'elle allait contribuer à moderniser les services des douanes de l'Afghanistan et l'aider à améliorer ses activités dans le domaine d'échanges commerciaux.
« Une des raisons de l'implication de la CNUCED est que l'infrastructure du pays est gravement endommagée, qu'elle a des institutions administratives complexes ainsi que des politiques en matière d'échanges restrictives », a-t-il précisé.
En raison de ces barrières, a indiqué Fred Eckhard, le Gouvernement afghan ne peut pas compter sur une source fiable de revenus. Par exemple, le budget de développement de 1,7 milliards de dollars de 2003 a été entièrement financé par des sources externes, a-t-il souligné.