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La liberté de culte au Libéria affirmée par le Président Bryant

La liberté de culte au Libéria affirmée par le Président Bryant

Charles Gyude Bryant
Après les émeutes à connotation confessionnelle qui ont éclaté vendredi et alors que des groupes armés continuent à s'en prendre aux musulmans, un communiqué des autorités libériennes, transmis par la Mission de l'ONU dans le pays, relaie l'appel du Président de la transition appelant chacun à pratiquer sa religion comme il l'entend.

Le Président du Gouvernement national de transition du Libéria, Charles Gyude Bryant, a lancé un appel aujourd'hui à l'ensemble des musulmans et des chrétiens pour qu'ils continuent à pratiquer leurs rites religieux.

Le Président Bryant a ajouté que les musulmans devaient continuer à observer le Ramadam et les chrétiens à se rendre dans leurs lieux de culte le dimanche, indique un communiqué du Ministère de l'information libérien transmis par la MINUL, la Mission de l'ONU dans le pays.

Alors qu'un groupe armé poursuit ses manoeuvres d'intimidation à l'égard de la population de Monrovia, la capitale, et plus particulièrement à l'égard de sa population musulmane, le Président a rappelé que l'ordre donné aux forces nationales de sécurité de tirer à vue était toujours en vigueur et que les allers et venues de ces groupes étaient étroitement surveillées, indique le communiqué.

Il précise toutefois que Gyude Bryant s'est rendu à la messe hier dans une ville qui a largement retrouvé le calme, même si quelques « situations d'urgence » requièrent l'intervention de la MINUL, du personnel médical et d'autres forces de sécurité, laquelle est rapidement fournie, est-il indiqué.

Le couvre-feu est resté en vigueur hier dimanche de 16 heures jusqu'à aujourd'hui 4 heures du matin.

La Mission de l'ONU indique par ailleurs que, toujours selon le ministère de l'Information du Libéria, le Président Bryant a rappelé hier à tous les signataires de l'Accord de paix inclusif que la période de désarmement des groupes armés prenait fin ce même 31 octobre.

Il a ajouté qu'à partir d'aujourd'hui, quiconque était pris les armes à la main était en infraction avec la loi et passible d'arrestation.

Affirmant que les rumeurs selon lesquelles un véhicule blindé irlandais aurait écrasé qui que ce soit étaient sans fondements (voir notre dépêche d'hier), le Président du Gouvernement de transition libérien a demandé à la presse, « en cette période de crise nationale », de vérifier et de recouper tout particulièrement ses informations.

Il a également lancé un appel à la population vivant dans les zones rurales d'y demeurer, expliquant que la MINUL et les autres forces de sécurité s'efforcaient de ramener le calme dans l'ensemble du pays.