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Libéria : aucune victime "renversée par un véhicule militaire", selon la MINUL

Libéria : aucune victime "renversée par un véhicule militaire", selon la MINUL

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Alors que la Mission de l'ONU au Libéria (MINUL) continue de surveiller le couvre-feu déclaré par le Président Bryant, le porte-parole militaire de la Mission a fait savoir que, contrairement à des informations circulant dans la presse internationale, aucun individu, civil ou militaire, n'aurait été renversé par un quelconque de ses véhicules militaires.

« Après avoir enquêté auprès de tous les contingents opérant dans la zone de Monrovia [la capitale du Libéria], dans la période du jeudi à samedi, du 28 au 30 octobre 2004, le Quartier général de la MINUL déclare qu'aucun individu, militaire ou civil, n'a été tué par un quelconque véhicule de l'ONU », affirme aujourd'hui dans un communiqué le porte-parole militaire de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), le Lieutenant colonel Brendan J. Geraghty.

Le porte-parole précise que cette déclaration vient répondre aux informations parues « dans le New York Times » et transmises par les agences de presse « AP, Associated Press et Reuters », selon lesquelles trois individus libériens auraient été tués, écrasés par un véhicule blindé de combat d'infanterie (APC selon son appellation anglaise).

La MINUL explique que les photographies prises autour de 11:30 du matin, le 29 octobre 2004, dans un district de Monrovia connu sous le nom de Red Light, montre trois corps dont aucun n'est atteint de blessures pouvant correspondre à celles d'un individu ayant été renversé par un véhicule.

Vendredi dernier, après l'éruption d'affrontements dans plusieurs quartiers de Monrovia, le chef de la Mission de l'ONU au Libéria avait déclaré avoir donné des ordres aux unités militaires et de police de la MINUL pour qu'elles se déploient dans toutes les zones affectées pour maintenir un couvre-feu décrété par le Président Président du Gouvernement de transition nationale du Libéria (GTNL), Gyude Bryant », précisant qu'elles avaient ordre de réagir « avec la force maximale » à toute violence contre les civils innocents et leurs biens (voir notre dépêche du 29 octobre).

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait (voir notre dépêche du 29 octobre) dans la journée « condamné les récentes violences et les émeutes à Monrovia » ayant conduit à la destruction de biens et à des pertes en vies humaines et lancé notamment un appel à « tous les chefs traditionnels et dirigeants politiques du pays, ainsi qu'aux responsables de la CEDEAO, à intervenir rapidement pour soutenir les efforts des Nations Unies visant à restaurer le calme dans les plus brefs délais ».

Bien que les causes exactes des violences restent encore à établir, les chefs religieux chrétiens et musulmans auraient signalé la destruction de mosquées et d'églises, selon le porte-parole de la MINUL.