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Un envoyé de l'ONU au Darfour pour vérifier le « retour volontaire » de 70 000 réfugiés

Un envoyé de l'ONU au Darfour pour vérifier le « retour volontaire » de 70 000 réfugiés

Le Représentant spécial adjoint de l'ONU pour le Soudan se rendra demain dans le Nord Darfour afin de vérifier les déclarations du Gouvernement soudanais concernant le « retour volontaire » de près de 70 000 personnes, tandis qu'au Tchad, l'agence de l'ONU pour les réfugiés prévient que les ressources en eau qui alimentent les camps sont en train de s'épuiser.

Le Représentant spécial adjoint de l'ONU pour le Soudan se rendra demain dans le Nord Darfour afin de vérifier les déclarations du Gouvernement soudanais concernant le retour « volontaire » de près de 70 000 personnes, tandis qu'au Tchad, l'agence de l'ONU pour les réfugiés prévient que les ressources en eau qui alimentent les camps sont en train de s'épuiser.

« Le Représentant spécial adjoint pour le Soudan, responsable des affaires humanitaires et du développement, se rendra demain à El Fashir, au Nord-Darfour », a déclaré aujourd'hui Fred Eckhard, porte parole du Secrétaire général, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l'ONU à New York.

Le voyage de Manuel Aranda da Silva a pour objectif d'effectuer une visite du Nord Darfour, pour vérifier les déclarations du Gouvernement soudanais(carte des réfugiés au Darfour)concernant la nature « volontaire » du retour de 70 000 personnes déplacées.

Cette visite intervient alors que l'Organisation internationale pour les migrations (OMI) annonçait aujourd'hui la conclusion d'un accord avec l'ONU et le Gouvernement soudanais pour la mise en œuvre d'un mécanisme de suivi des retours des personnes déplacées au Darfour (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

De l'autre côté de la frontière, au Tchad, l'agence de l'ONU pour les réfugiés annonce aujourd'hui que les ressources en eau de dizaines de milliers de réfugiés soudanais dans l'Est du Tchad sont en train de s'épuiser, un des camps risquant de manquer totalement d'eau dans deux semaines.

« L'Est du Tchad est une des régions les plus sèches sur terre, avec une saison des pluies de trois mois par ans » seulement, la situation ayant été exacerbée par les pluies tardives cette année, s'élevant à un tiers seulement des moyennes saisonnières, précise le communiqué (en anglais) du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Cette région aride abrite près de 200 000 réfugiés ayant fui les combats au Darfour (carte) depuis le début de l'année 2003.

« La plupart vivent dans 11 camps dans l'Est du Tchad » indique le HCR, qui précise que ses partenaires cherchent de l'eau dans la région depuis des mois, notamment en adoptant des technologies de pointe et la cartographie satellite, mais que les ressources qui approvisionnent les camps sont en train de s'épuiser.