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Kofi Annan appelle les autorités du Myanmar à poursuivre le processus de démocratisation

Kofi Annan appelle les autorités du Myanmar à poursuivre le processus de démocratisation

Le relèvement de ses fonctions du Premier Ministre du Myanmar a suscité la « préoccupation » du Secrétaire général de l'ONU qui invite les autorités du Myanmar à poursuivre le processus de démocratisation et leur demande à nouveau de libérer au plus vite Aung San Suu Kyi, la dirigeante du parti démocratique et Prix Nobel de la paix ainsi que son adjoint.

« Le Secrétaire général est préoccupé par les événements qui se sont déroulés pendant la nuit, à Yangon, y compris les informations faisant valoir que le Premier Ministre, le général Khin Nyant, a été relevé de ses fonctions et assigné à résidence », a indiqué aujourd'hui la porte-parole du Secrétaire général, Marie Okabe.

Dans cette déclaration, Kofi Annan prend note des changements intervenus à la tête du Gouvernement et invite les autorités du Myanmar à rester engagées dans le processus de réconciliation et de démocratisation nationales.

Il leur demande de reprendre aussitôt que possible le dialogue de fond avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et avec d'autres partis politiques, et d'approfondir leur dialogue avec les groupes ethniques nationaux ayant conclu un accord de cessez-le-feu et les groupes qui ne l'ont pas signé.

Exprimant par ailleurs sa préoccupation à l'égard de l'état de santé d'Aung San Suu Kyi et de son adjoint, U Tin Oo, qui demeurent assignés à résidence depuis mai 2003, il réitère son appel aux autorités du Myanmar afin de les libérer sans plus tarder.

Le 30 mai 2003, Aung San Suu Kyi, Secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ainsi que plusieurs membres et sympathisants du mouvement, ont été attaqués, lors d'un déplacement dans le Nord du pays, par des manifestants favorables au gouvernement, mis en détention dite « de protection » à la prison centrale Insein de Yangon par les autorités et finalement, en ce qui concerne Aung San Suu Kyi et son adjoint, placés en résidence surveillée.