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OMS : campagne contre la douleur dont souffre 1/5e de la population

OMS : campagne contre la douleur dont souffre 1/5e de la population

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Dans le cadre de la Journée mondiale contre la douleur, , l'agence de l'ONU pour la santé soutient une campagne de sensibilisation visant à faire de la lutte contre la douleur un droit, en particulier pour les personnes atteintes de maladies chroniques telles que le cancer ou le VIH/sida et pour le 1/5e de la population dont la vie normale est entravée par l'absence de traitement.

Dans le cadre de la Journée mondiale contre la douleur, l'agence de l'ONU pour la santé soutient une campagne de sensibilisation visant à faire de la lutte contre la douleur un droit, en particulier pour les personnes atteintes de maladies chroniques telles que le cancer ou le VIH/sida et pour le 1/5e de la population dont la vie normale est entravée par l'absence de traitement.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) parraine aujourd'hui la première Journée mondiale contre la douleur, qui vise à alerter l'opinion mondiale sur la nécessité d'atténuer la douleur causée notamment par le cancer et le VIH/sida par des soins plus adaptés, indique un communiqué (en anglais) publié aujourd'hui.

Cette campagne, organisée par l'Association internationale sur l'étude de la douleur (International Association for the Study of Pain), intervient alors que le Conseil de l'Europe vient de formuler de nouvelles recommandations sur les soins palliatifs et notamment sur la gestion de la douleur, indique l'OMS.

« La majorité des personnes qui souffrent d'une douleur sans pouvoir l'atténuer habitent dans des pays à revenu faible ou moyen où se fait de plus en plus sentir le poids de maladies chroniques telles que le cancer ou le VIH/sida », déclare Mme Le Galès-Camus, haut responsable de l'agence de l'ONU pour la santé.

« Des ressources de santé limitées ne devraient pas priver les malades et leurs familles de la dignité conférée par l'accès aux méthodes permettant d'atténuer la douleur et aux soins palliatifs, qui font partie intégrante du droit de jouir d'une bonne santé », ajoute-t-elle.

Selon les statistiques de l'IASP et de ses « chapitres » européens (EFIC), une personne sur cinq souffre de douleurs chroniques modérées ou aiguës et une sur trois est incapable ou difficilement capable de préserver son mode de vie en raison de la douleur.

La moitié ou les deux-tiers des personnes souffrant de douleurs chroniques se voient privées d'un sommeil normal, de la possibilité d'accomplir les tâches ménagères, de participer à des activités sociales, de conduire une voiture, de marcher ou d'avoir des relations sexuelles, ce qui conduit à la rupture ou à des tensions dans les relations avec la famille et les amis, indique le communiqué.

La douleur est aussi un des principaux symptômes, après la fièvre, qui affecte les personnes atteintes du VIH/sida, due à l'inflammation des tissus (à cause de réactions auto-immunes), aux infections (bactériennes, syphilitiques ou tuberculeuses), aux néoplasies (lymphomes ou sarcomes, qui correspondent à la prolifération pathologique de cellules ou tumeurs), tandis que la moitié des douleurs est d'origine neuropathique et affecte le système nerveux.

L'ingestion de morphine par voie orale se révèle être un traitement efficace au regard de son coût lorsque les douleurs ont pour cause le cancer ou le VIH/sida, indique l'OMS, mais ce traitement est peu répandu notamment dans les pays en voie de développement, pour des raisons qui tiennent à la limitation des ressources, à l'absence d'information sur son usage médical, aux restrictions réglementaires ou à son prix.