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ONUCI : l'attaque de la résidence d'Alassane Ouattara doit être éclaircie

ONUCI : l'attaque de la résidence d'Alassane Ouattara doit être éclaircie

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« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) réitère son inquiétude face à la recrudescence des violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire », indique aujourd'hui un communiqué de la Mission, à propos de l'attaque menée contre la résidence de l'un des principaux opposants, Alassane Ouattara.

L'ONUCI se déclare, dans un communiqué, « particulièrement préoccupée par l'incident survenu à Abidjan le 4 octobre 2004 à la résidence de M. Alassane Dramane Ouattara, Président du Rassemblement des Républicains, au cours duquel l'un de ses employés a été tué, et trois autres ont subi de graves sévices corporels.

La formation de M. Ouattara, ancien premier ministre ivoirien, bien implantée dans le Nord du pays, avait été accusée par le Président Laurent Gbagbo de soutenir la rébellion.

Selon les informations parues dans la presse, le corps d'un jardinier de M. Ouattara a été repêché, mercredi 6 octobre, dans les eaux du port d'Abidjan.

En conséquence, la Mission « exhorte les autorités nationales, qui sont principalement responsables de la sécurité de tous les citoyens, à mener les enquêtes nécessaires afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».

Rappelant que le Conseil de sécurité avait souligné que « la lutte contre l'impunité était un élément important de la sortie de crise en Côte d'Ivoire » et qu'il avait « demandé que les auteurs des violations des droits de l'homme rendent des comptes », la Mission se déclare « prête à collaborer avec les autorités pour appuyer celles-ci dans leurs investigations ».

En vertu de la résolution 1528 du Conseil de sécurité, l'ONUCI est appelée à « contribuer à la promotion et à la défense des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, en prêtant une attention particulière aux actes de violence commis contre les femmes et les filles et à aider à enquêter sur les violations des droits de l'homme pour mettre fin à l'impunité ».

Ces événements surviennent alors que le processus de désarmement et réinsertion doit commencer, le 15 octobre, et que, le 29 septembre dernier, Kofi Annan avait lancé, une « nouvelle fois, un appel urgent à tous les dirigeants politiques et parlementaires ivoiriens pour qu'ils appliquent pleinement et dans les délais impartis toutes les dispositions de l'Accord d'Accra III afin d'assurer la normalisation de la situation et la stabilité en Côte d'Ivoire. » (voir notre dépêche du 29 septembre).

Le Secrétaire général avait exprimé ses regrets à l'égard des progrès très limités enregistrés au cours de la session extraordinaire de l'Assemblée nationale que le Président Laurent Gbagbo avait convoquée, le 11 août 2004 pour examiner le projet de législation prévue par l'Accord de Linas-Marcoussis et qui devait adopter des réformes essentielles à l'avancement du processus de paix en Côte d'Ivoire.