Les personnes âgées, valeur ajoutée du monde en devenir, selon Kofi Annan
« Les personnes âgées souffrent de stéréotypes périmés donnant d'eux l'image d'êtres fragiles qui ont besoin de soins et d'attention. Ce que l'on oublie, c'est que, bien souvent, loin d'en recevoir, ce sont les personnes âgées qui prodiguent soins et attention aux autres –tels ces grands-parents qui s'occupent de leurs petits-enfants quand les parents sont partis travailler », déclare Kofi Annan dans son message diffusé à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, le 1er octobre.
Il a fait remarquer que, surtout dans les pays en développement, ce type d'arrangement temporaire se transforme en une prise en charge permanente, la « génération intermédiaire » des parents n'étant plus là, « ayant émigré pour tâcher de trouver un emploi ou ayant disparu, victime du VIH/sida ou d'autres maladies. »
Le Secrétaire général a mis l'accent sur un phénomène émergeant : le vieillissement des sociétés, déjà largement en cours dans les pays développés, qui va se manifester dans les pays en développement où les populations « vont vieillir très vite durant le siècle à venir. »
Or, a-t-il fait observer, « ces pays ne disposent que de ressources économiques très restreintes pour faire face au vieillissement de leurs sociétés. La gageure sera de faire en sorte qu'ils ne le subissent pas comme un fardeau, mais en tirent au contraire une valeur ajoutée et des possibilités de développement grâce à la participation active de leur population âgée. »
« En d'autres termes, il s'agira, et la tâche sera difficile, d'aider ces pays à bâtir une société intergénérationnelle. »