Mise en place d'un mécanisme de contrôle de la frontière R.D. du Congo/Rwanda

Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont décidé de lancer en octobre un mécanisme conjoint de vérification de leur frontière commune, une décision annoncée par le Secrétaire général de l'ONU aujourd'hui à New York.

L'annonce a été effectuée à la suite d'un déjeuner de travail qui réunissait Kofi Annan, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, le Premier Ministre du Rwanda, Bernard Makuza et des membres du Groupe d'appui régional. Mais la mise en place de ce mécanisme (MCV) avait été décidée lors du Sommet présidé par le Président Obasanjo en juin à Abuja, indique un communiqué rendu public aujourd'hui par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général.

Dans ce texte, Kofi Annan se dit convaincu que le MCV, un organe technique composé d'experts des deux gouvernements, de l'ONU et de l'Union africaine et chargé de traiter des questions de sécurité aux frontières entre la RDC et la Rwanda, « constituera un outil efficace de restauration de la confiance. »

Il exprime également sa reconnaissance à l'égard des membres du Groupe d'appui régional et se réjouit de leur engagement actif dans les efforts à venir pour soutenir la normalisation des relations bilatérales entre la RDC et le Rwanda.

Le Secrétaire général se félicite en outre de l'adoption d'une déclaration par les membres du Comité international d'appui à la transition (CIAT), réunis aujourd'hui au niveau ministériel sous la présidence du Secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.

Dans cette déclaration, les participants approuvent le processus de transition décisif en RDC, demandent qu'un dialogue constant s'engage entre le MCV et les Institutions transitoires et exhortent la communauté internationale à fournir l'assistance nécessaire en matière d'intégration militaire et de formation de la police.

Kofi Annan se félicite également du fait que le CIAT appelle la communauté internationale à harmoniser ses stratégies politiques et économiques en prenant soin d'ajuster son aide financière et matérielle à ses objectifs politiques et cela afin d'encourager les autorités de la RDC à aller de l'avant dans le processus de transition.

Il souligne qu'à ce stade critique du processus de paix en RDC, la communauté internationale doit s'engager davantage afin de garantir la consolidation des progrès réalisés et la réalisation des nombreuses tâches encore en suspens.