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OMS et ONUSIDA préconisent un traitement combiné sida/tuberculose

OMS et ONUSIDA préconisent un traitement combiné sida/tuberculose

En associant le traitement de la tuberculose au test de dépistage et au traitement du VIH, on pourrait sauver jusqu'à 500 000 vies chaque année en Afrique chez les porteurs du virus du sida, selon deux agences de l'ONU pour la santé, OMS et ONUSIDA.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, à l'occasion d'une réunion d'experts qui a eu lieu cette semaine à Addis-Abeba en Ethiopie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le VIH/Sida (ONUSIDA), préconisent d'élargir l'accès au traitement contre la tuberculose et d'introduire le test du dépistage du VIH et le traitement anti-rétroviral (ARV) dans les programmes de lutte antituberculeuse.

Cette démarche permettrait de sauver jusqu'à 500 000 vies chaque en Afrique chez les porteurs du virus, indique le communiqué.

« Ce serait là un des moyens les plus rentables d'assurer la survie des VIH-positifs », selon les experts. De son côté, Peter Piot, directeur de l'ONUSIDA, affirme que « si nous luttons ensemble contre la tuberculose et le VIH, nous pourrons lutter plus efficacement contre les deux maladies ».

Sur les 25 millions d'Africains qui vivent aujourd'hui avec le virus, 8 millions sont également porteurs du bacille tuberculeux. Chaque année, 5 à 10% de ces 8 millions de VIH-positifs sont affectés par une tuberculose évolutive et 4 millions seront malades de la tuberculose au cours de leur existence.

Sans un traitement antituberculeux, les personnes infectées par le VIH atteintes de la tuberculose meurent généralement en quelques mois. Or, en Afrique, les programmes de lutte antituberculeuse traitent actuellement moins de la moitié des VIH-positifs atteints d'une tuberculose évolutive.

Peu de tuberculeux se voient actuellement proposer un test de dépistage du VIH et ceux qui reçoivent des ARV sont encore plus rares.

Selon Jack Show, Sous-directeur général de l'OMS, « en renforçant nos efforts concernant l'accès aux ARV en Afrique, nous devons aider aussi aider en même temps les personnes vivant avec le VIH à survivre aux épisodes de la tuberculose. C'est un des moyens les plus efficaces de sauver des vies en Afrique ».

Dans certaines régions d'Afrique, 75% des malades de la tuberculose sont infectés par le VIH. Or en Ethiopie, au Kenya, au Mozambique, en Ouganda, au Zimbabwe, moins de 40% des personnes vivant à la fois avec la tuberculose et le VIH bénéficient d'un traitement antituberculeux adéquat. Au Nigéria, la proportion est même inférieure à 10%.

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