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Kofi Annan à la presse : « Sur la question du multilatéralisme, le monde est de notre côté »

Kofi Annan à la presse : « Sur la question du multilatéralisme, le monde est de notre côté »

Kofi Annan
Interrogé sur l'impact de la campagne américaine et les perspectives qu'offraient pour l'ONU les prochaines élections aux Etats-Unis, le Secrétaire général a fait remarquer que, quelles que soient les déclarations de campagne, les administrations américaines avaient toujours travaillé sérieusement avec l'ONU et a cité l'exemple de l'Union européenne comme un « grand modèle de multilatéralisme » réussi.

Interrogé par la presse ce matin sur ce à quoi il s'attendait pour les quatre années à venir en fonction du résultat des élections américaines, Kofi Annan a répondu que l'ONU continuerait son travail, ajoutant que celui-ci « se passait bien. »

« Nous travaillons bien avec cette administration, nous avons bien travaillé avec la précédente et j'ai bon espoir que nous travaillions bien avec la suivante », a-t-il déclaré, ajoutant que l'ONU avait du pain sur la planche et que c'était de cela dont elle allait s'occuper.

Il a ajouté que beaucoup de gouvernements de par le monde étaient convaincus qu'une action multilatérale était la meilleure façon de gérer les crises auxquelles le monde était confronté et qu'ils considéraient que l'ONU était une institution importante. « Je pense qu'elle l'est », a-t-il ajouté.

En réponse à une question sur les remarques - assez peu favorables à l'Organisation - faites par le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger et du Vice-Président américain, Dick Cheney, le Secrétaire général a fait valoir qu'il s'agissait de déclarations de campagne électorale et qu'il s'agissait de « regarder les faits tels qu'ils se présentaient. »

« Tous les pays, y compris l'administration américaine, travaillent de façon très sérieuse avec l'ONU et semblent accepter le fait que, dans certains cas, ils doivent œuvrer de concert avec leurs alliés et d'autres pays. Ils admettent également que l'intérêt collectif rejoigne parfois leur intérêt national et que dans ces cas-là, ils servent leur intérêt national en travaillant de façon collective. Il n'y a rien de mal à cela », a fait observer Kofi Annan.

« Beaucoup de pays et de régions ont démontré que leur action collective ont servi leur pays et leur population », a-t-il ajouté. « L'Union européenne en est un grand exemple. Oui, chaque pays a abandonné un peu de sa souveraineté mais en même temps, s'en trouve beaucoup mieux. »

« Sur la question du multilatéralisme, le monde est de notre côté », a affirmé Kofi Annan.

A propos de la résolution du Conseil de sécurité sur les élections au Liban, il a indiqué avoir vu la résolution, affirmé que c'était une question qui regardait les gouvernements concernés et ajouté toutefois que, lors du Sommet de l'Union africaine, il avait eu l'occasion de rappeler aux gouvernements et à leurs populations qu'il fallait s'abstenir d'intervenir dans la Constitution et de changer en cours de route les conditions qui avaient été acceptées avant la prise de fonction.

« La Constitution ne devrait pas être changée pour servir les intérêts d'un individu », a-t-il déclaré.