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Les réfugiés congolais au Burundi cherchent à rentrer chez eux, indique le HCR

Les réfugiés congolais au Burundi cherchent à rentrer chez eux, indique le HCR

Des centaines de réfugiés congolais quittent le Burundi, à la suite du massacre de Gatumba le 13 août dernier au cours duquel, selon le dernier rapport du Secrétaire général sur le pays, environ 160 résidents ont été tués par des groupes armés, indique aujourd'hui l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

Au cours d'une visite au centre de transit de Rugombo dans la province de Cibitoke, une équipe du HCR a découvert que de nombreux réfugiés avaient quitté le camp. Cependant, certains d'entre eux on choisi de demeurer dans les villages alentour parmi la population burundaise, », a indiqué aujourd'hui le porte-parole du HCR à Genève, Ron Redmond.

Des entretiens conduits par l'équipe avec les réfugiés eux-mêmes et les autorités locales ont permis d'établir qu'un groupe de 500 réfugiés a retraversé la frontière le 29 août en direction de la République démocratique du Congo (RDC).

Plusieurs groupes sont également partis dans l'intervalle mais les informations disponibles n'ont pas permis d'établir s'ils avaient pu regagner la RDC. A l'heure actuelle, le personnel du HCR n'a pas accès à la frontière et ne peut donc évaluer le nombre des réfugiés qui quittent le Burundi.

« Nous avons demandé l'autorisation d'établir une présence au point de passage de la frontière sur la rivière Ruzizi mais les militaires burundais affirment que le secteur est trop peu sûr pour nous donner cette autorisation », a précisé Ron Redmond.

Certains des réfugiés se trouvant encore dans le camp de Rugombo ont demandé son aide au HCR qu'il les aide à rentrer chez eux mais l'agence estime que les conditions de sécurité ne sont pas encore réunies dans leurs zones d'origine pour satisfaire leurs demandes.

Par ailleurs, le porte-parole du HCR a indiqué que, hier lundi, l'agence avait organisé le transport aérien de sept survivants du massacre dont l'état exigeait des soins qui ne pouvaient leur être apportés qu'en dehors du Burundi. Les cinq adultes, une jeune fille de 17 ans et un garçon de 13 ans ont donc été transférés dans 17 hôpitaux de Nairobi au Kenya en compagnie d'une membre de leur famille.

Dans son rapport , le Secrétaire général rappelle les circonstances du massacre de Gatumba, un camp de transit situé au Burundi à proximité de la frontière, où dans la nuit du 13 août, environ 160 réfugiés congolais Banyamulenge [une ethnie congolaise d'origine tutsie ou proche des Tutsis] ont trouvé la mort.

« Les premiers rapports », indique le Secrétaire général, « montrent que cette attaque a été soigneusement planifiée et exécutée, que les attaquants ont fait usage d'armes automatiques et de grenades incendiaires et que les réfugiés Banyamulenge ont été spécifiquement pris pour cibles, ceux appartenant à d'autres groupes ethniques de même que les Burundais rapatriés n'ayant pas été visés. »