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Guinée-Bissau : l'ONU appelle la classe politique à faire preuve de retenue

Guinée-Bissau : l'ONU appelle la classe politique à faire preuve de retenue

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« Le Bureau d'appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (ONUGBIS) exprime sa préoccupation devant l'escalade verbale entretenue depuis quelques jours par certains acteurs politiques », indique un publié communiqué aujourd'hui.

« Le Bureau réaffirme son attachement à la stabilité du pays, qui lui vaut une confiance renouvelée de la communauté internationale. Il exhorte la classe politique guinéenne à faire preuve de retenue et lui rappelle que tous les différends doivent être réglés de manière pacifique conformément à la loi en vigueur », souligne l'ONUGBIS.

Selon les informations parues dans la presse, le parti de la rénovation sociale (PRS) de l'ex-président de Guinée-Bissau, Kumba Yala, a menacé mercredi «de prendre des positions extrêmes qui pourraient compromette la stabilité du pays» si le gouvernement «ne cesse pas les persécutions contre ses dirigeants».

« Le PRS s'insurge contre la façon dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Antonio Sédja Mam, membre de la direction du parti, a été traité par des éléments du service des informations stratégiques ».

L'ancien ministre aurait été entendu dimanche pendant plusieurs heures par la Direction d'investigation criminelle (DIC) « à propos de son implication dans un détournement de fonds publics ». Antonio Sédja Mam, qui a nié les faits, a déclaré à la presse mercredi «être l'objet d'une persécution psychologique et d'injures».

En juin dernier, le Conseil de sécurité s'était déclaré préoccupé par la fragilité du processus de démocratisation en Guinée-Bissau, laquelle « tient essentiellement aux graves problèmes structurels du pays, notamment à la faiblesse de l'appareil de l'État et à la persistance de la crise économique et sociale » (v. notre dépêche).

« L'ONUGBIS appelle tous les acteurs politique Bissau-guinéens à n'entreprendre aucune action qui pourrait remettre en cause les acquis du processus politique en cours et réitère sa disponibilité, dans le cadre de son mandat, à contribuer à réduire la tension actuelle », indique le communiqué de la Mission de l'ONU.

Le processus de transition dans le pays doit se terminer par la tenue d'élections présidentielles en mars 2005.