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Des délégations congolaises et rwandaises aux obsèques des victimes de Gatumba

Des délégations congolaises et rwandaises aux obsèques des victimes de Gatumba

Les ruines du camp de Gatumba, au Burundi (archives)
Les obsèques des victimes du massacre de Gatumba, qui sont désormais toutes identifiées, ont eu lieu sur place, à 13 h30, heure de Bujumbura, la capitale du Burundi, alors que la présence de délégations rwandaises et congolaises étaient attendues.

Les excavatrices ont été prêtées par l'Opération des Nations Unies au Burundi, l'ONUB, afin de pouvoir creuser les fosses communes. Une délégation de la République démocratique du Congo (RDC) pour laquelle, indique la Coordination humanitaire de l'ONU (OCHA), la cérémonie a été repoussée d'une journée, ainsi qu'une délégation rwandaise étaient attendus pour l'ensevelissement de plus de 160 linceuls contenant les corps des victimes du massacre du camp de Gatumba qui, toujours selon OCHA, ont toutes pu être identifiées.

Parmi la délégation officielle congolaise, les ministres Théophile Mbemba de l'Intérieur, Faida Mwagilwa de la Condition féminine et Famille, et Samba Kaputo, le conseiller du chef de l'Etat en matière de sécurité, avaient annoncé leur participation et leur avion avait quitté dès le matin Kinshasa, la capitale du Congo en direction du Burundi, indiquait aujourd'hui la radio de la MONUC, la Mission des Nations Unies au Congo, Radio Okapi qui précise que le général Obedi, commandant de la 8e région militaire, est également attendu à ces obsèques ainsi que « les huit parlementaires rwandophones suspendus, quelques membres du RCD, l'ancien gouverneur intérimaire du Sud Kivu Jean-Pierre Manzambi et le général Bora » arrivés à Bujumbura hier pour pouvoir être aujourd'hui présents aux funérailles.

En revanche, la frontière entre le Burundi et la RDC a été fermée à la hauteur de Gatumba, à la demande du ministère de la Défense burundais, ce qui a empêché « certaines familles d'Uvira [en RDC] de venir assister aux obsèques de leurs frères et sœurs », souligne Radio Okapi.

Simultanément, les 108 blessés sont traités par Médecins sans frontières-Belgique, Médecins sans frontières-France et le Comité international de la Croix Rouge dans cinq sites de la capitale burundaise, indique OCHA qui souligne que les soins médicaux et psychologiques font partie des besoins les plus immédiats. L'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) et ses partenaires ont mis en place un soutien psychologique post-traumatique dans un site de relocalisation des réfugiés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU et l'UNICEF ont distribué des biscuits à haute valeur nutritive. Le PAM a également fourni l'équivalent d'une semaine de rations alimentaires. L'UNICEF et un de ses partenaires ont fourni du matériel de base, jerricans, couvertures, tapis de sol, moustiquaires et savon, à 206 familles. D'autres fournitures ainsi que des vêtements font cependant encore défaut.

L'ensemble de la zone où se trouvait le camp de Gatumba a été désinfectée par des organisations non gouvernementales.

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