L'interdiction de la production de matières fissiles demandée par le Japon

M. Yoshiki Mine, le Représentant du Japon à la Commission du désarmement, qui poursuit les travaux de sa troisième session de fond à Genève, a lancé un appel à tous les États afin qu'ils tirent parti de l'élan donné par la proposition des Etats-Unis sur le traité d'interdiction des matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires (FMCT), plaidant pour que la question soit examinée dans son ensemble.
La semaine dernière, la représentante des Etats-Unis avait fait part de la nouvelle politique de son pays concernant la question de l'interdiction de la production de matières fissiles, indique le communiqué.
La représentante des Etats-Unis avait estimé que la question d'un traité sur l'interdiction des matières fissiles était mûre pour l'ouverture de négociations, et indiqué qu'une équipe d'experts rendrait prochainement visite à la Conférence pour expliquer la position des Etats-Unis. À cette occasion, elle avait indiqué que les Etats-Unis n'avaient pas produit de matières fissiles depuis 15 ans et qu'ils œuvraient à l'élimination de leurs stocks.
« Le Japon accorde la plus haute importance à cette question », a déclaré M. Mine, soulignant que la décision des Etats-Unis ouvrait de nouvelles possibilités à la Conférence du désarmement.
Exprimant l'espoir que les négociations conduiraient à l'élaboration d'un traité juridiquement contraignant, M. Mine a plaidé pour qu'il soit en outre « effectivement vérifiable afin d'améliorer la transparence et la responsabilité en matière de production des matières fissiles dans chaque pays concerné », précise le communiqué.