L'actualité mondiale Un regard humain

Le PAM renouvelle son programme d'assistance alimentaire dans les territoires palestiniens

Le PAM renouvelle son programme d'assistance alimentaire dans les territoires palestiniens

media:entermedia_image:f41db7eb-bf0c-4f29-9e2a-68bcf53e5b49
Le Programme alimentaire de l'ONU (PAM) a décidé de renouveler pour une durée supplémentaire de 12 mois son assistance d'urgence dans les territoires palestiniens occupés, pour un montant de 41 millions de dollars.

« Ces quatre dernières années, les populations ont été affectées par la poursuite de l'instabilité politique, des incursions militaires, des couvre-feux, des destructions d'habitations, et d'une politique de « bouclage », avec 600 points de contrôle qui empêchent de nombreux Palestiniens de parvenir à leurs écoles ou à leur travail », rappelle le Programme alimentaire mondial dans un communiqué paru aujourd'hui, qui ajoute que la construction de la barrière de séparation, « qui découpe les territoires palestiniens, a encore compliqué une situation en plein processus de détérioration rapide ».

« Ce qu'il reste aujourd'hui n'est pas une économie viable. Ce sont des populations qui luttent pour survivre », déclare Jean-Luc Siblot, Directeur pays pour les territoires palestiniens du Programme alimentaire mondial (PAM).

La dernière opération de l'agence, qui s'est terminée le mois dernier, a conduit le PAM a fournir une aide alimentaire de près de 29 millions de dollars à un demi million de personnes, précise le communiqué.

« La nouvelle opération, d'un montant de 41 millions de dollars, permettra au PAM de distribuer une aide alimentaire d'urgence à 480 000 personnes en grave difficulté ».

Selon une étude datant du mois d'avril, 38% de la population vit dans l'insécurité alimentaire, tandis que 26% est exposée au risque alimentaire. Dans la Bande de Gaza, le taux d'insécurité alimentaire s'élève à 66% à Rafah, 56% à Jabalia, 40% à Khan Younis et 23% à Gaza City, indique l'agence de l'ONU.

La baisse des revenus contribue à une grave malnutrition, en particulier chez les femmes et les enfants : « les ménages pauvres recourent à des stratégies de survie négatives, en vendant du patrimoine, en creusant leurs dettes, en réduisant la quantité et le nombre de repas, notamment pour les denrées chères telles que la viande, le lait et les produits laitiers ».

La malnutrition ne fera qu'augmenter si le PAM interrompt son programme, indique le communiqué, qui précise que les activités du PAM s'accompagnent également de programmes « Nourriture contre travail », pour lesquels les participants procèdent à des travaux de réhabilitation de routes, de systèmes d'irrigation et d'écoles, et « Nourriture contre formation », qui couvre notamment un programme d'alphabétisation.