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Le responsable de la lutte anti-drogue de l'ONU en Afghanistan en faveur d'une campagne de dissuasion avant l'arrachage

Le responsable de la lutte anti-drogue de l'ONU en Afghanistan en faveur d'une campagne de dissuasion avant l'arrachage

Afghanistan (archives)
Après que le Gouvernement a annoncé l'augmentation en puissance d'une Force nouvellement créée pour éradiquer la culture du pavot dans le pays, le responsable de la lutte anti-drogue de l'ONU en Afghanistan a plaidé aujourd'hui pour que soit lancée au préalable une campagne de dissuasion en direction des agriculteurs.

A la suite d'une conférence de presse organisée samedi 17 juillet à Kaboul et consacrée au lancement d'une campagne d'éradication de la culture du pavot en Afghanistan confiée à une Force récemment créée, Mohammad Reza Amirkhizi, le Représentant de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) auprès du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Afghanistan, a indiqué qu'il était nécessaire de lancer au préalable une campagne de prévention contre la mise en culture « de telle sorte que le recours à cette Force d'éradication soit minime. »

« La récolte de l'année est presque entièrement achevée. La Force n'aura donc pas à intervenir », a-t-il fait observer, ajoutant cependant le Gouvernement et le ministère de l'Intérieur avaient présenté leurs plans pour l'an prochain en indiquant que la Force serait de plus en plus active et efficace.

« Le chef de cette nouvelle force, le général Agbar, a déclaré lors du point avec la presse qu'il était en mesure de réduire la culture du pavot l'an prochain. De son côté le ministre Jalali a dit clairement que le gouvernement augmentait sa capacité en matière d'éradication et d'interdiction de façon à lutter contre le trafic croissant des stupéfiants en Afghanistan » a-t-il précisé.

« Ce qu'il y a de différent avec cette Force est qu'elle est dirigée par le gouvernement central », a ajouté Mohammad Reza Amirkhizi. « Elle a été constituée il y a deux mois et il a été annoncé qu'en peu de temps, un millier d'hectares serait éliminé. »

Le représentant de l'ONUDC a indiqué que son organisation croyait que l'arrachage était un véritable instrument d'application de la loi.

Toutefois, a-t-il souligné, « il ne devrait pas être perçu comme la seule façon de gérer le problème avec les agriculteurs. Nous avons beaucoup de temps devant nous qui ne nécessite pas d'y avoir recours. Il nous faut donc lancer une campagne de prévention susceptible d'influencer les fermiers de telle sorte qu'ils décident de ne pas mettre en culture et que le recours à la Force soit minime. »

Il a ajouté que « cela ne pouvait réussir que si nous nous adressons à tous les segments de la société, y compris les agriculteurs. »

« Ils ont besoin d'être informés», a insisté Mohammad Reza Amirkhizi.