Haïti : 1,37 milliard de dollars pour la transition du pays d'ici à septembre 2006, rappelle l'Envoyé de l'ONU

« La situation s'est progressivement améliorée depuis le déploiement de la Force multinationale intémaire en Haïti (MIFH), et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en juin » a-t-il déclaré lors de la conférence qui se déroulait aujourd'hui à Washington, soulignant que le gouvernement intérimaire faisait preuve « d'un véritable engagement pour promouvoir la démocratie participative et le développement durable en Haïti ».
La MINUSTAH y contribue, a-t-il ajouté, pour « fournir les conditions préalables à un dialogue large et ouvert de toute la nation et au processus de réconciliation, à une lutte équitable contre l'impunité, à la préparation d'élections libres et équitables et au développement de l'économie d'Haïti ».
Toutefois, a-t-il souligné « personne ne devrait sous-estimer la fragilité d'Haïti. Les groupes armés continuent de mettre en péril la stabilité. L'Etat de droit n'a pas été restauré. Les forces politiques restent en désaccord. Les services de bases doivent être réhabilités d'urgence ».
« La réussite de la transition d'Haïti réclame que la communauté internationale pèse de tout son poids et s'engage derrière le gouvernement haïtien, pendant les mois et les années à venir », a plaidé le Représentant spécial du Secrétaire général.
Ce dernier s'est déclaré encouragé par les nouveaux partenariats mis en place par la communauté internationale et le gouvernement intérimaire en préparation du Cadre intérimaire de coopération (ICF), grâce à l'aide de l'Organisation des Etats américains, de la Communauté des Caraïbes, de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement et de l'Union européenne qui travaillent avec l'ONU.
Juan Gabriel Valdes a notamment souligné l'assurance donnée par le Premier Ministre, Gérard Latortue quant à la transparence et la responsabilité de son gouvernement, notamment à l'égard de ses citoyens, au regard de l'emploi des ressources internationales.
Le Représentant spécial a rappelé que les besoins de l'ICF pour le relèvement du pays de juillet 2004 à septembre 2006 s'élevaient à 1,37 milliard de dollars.
« Montrons au peuple Haïtien que, cette fois-ci, la communauté internationale s'engage pleinement à l'accompagner » sur la difficile voie de la transition, a plaidé Juan Gabriel Valdes.
Le 19 juillet, à la veille de la Conférence, l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) préconisait la création d'un «Observatoire citoyen», pour contrôler les budgets et les dépenses et encourager le Gouvernement de Haïti à s'en tenir à ses objectifs de développement.
- Dossier Haïti du site de l'ONU