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Soudan : l'accès humanitaire reste difficile malgré l'allègement des formalités

Soudan : l'accès humanitaire reste difficile malgré l'allègement des formalités

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En dépit des progrès signalés dans l'accès des secours humanitaires au Soudan depuis que l'ONU et le Gouvernement soudanais ont signé un communiqué conjoint, les viols et les exactions se poursuivent au Darfour, tandis que persistent certaines restrictions à la circulation.

« Comme l'a promis le Gouvernement soudanais, la situation concernant les restrictions aux visas et les entraves à la circulation s'est améliorée » a déclaré aujourd'hui la porte-parole adjointe de l'ONU, Marie Okabe, lors de son point quotidien avec la presse à New York, ajoutant que le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires notait que l'importation des fournitures humanitaires, des véhicules et des équipements de communication était devenue plus facile.

Toutefois, « les autorités locales dans le Nord et l'Ouest Darfour continuent d'exiger des permis pour voyager », a précisé le porte-parole. En outre, bien que de plus en plus d'organisation non gouvernementales (ONG) décident de se rendre au Darfour (carte), ces dernières se voient découragées de s'installer véritablement, du fait du plan d'immatriculation du Gouvernement soudanais, limité à 90 jours, et du risque de non-renouvellement des permis.

« La sécurité autour des camps de personnes déplacées installés à l'heure actuelle demeure préoccupante», a précisé Marie Okabe, car la diminution des stocks de bois de chauffe pousse les femmes à s'aventurer de plus en plus loin pour s'en procurer.

La semaine dernière, un certain nombre de viols dont des viols en groupe ont été signalés. Le Gouvernement soudanais a fourni des forces de police déployées à l'extérieur de certains camps mais « il en faudrait bien plus pour répondre aux besoins », a indiqué Marie Okabe.

Malgré les appels du Gouvernement pour encourager le retour volontaire des personnes déplacées dans leurs foyers, la vaste majorité d'entre elles n'est pas prête à rentrer tant que la situation sécuritaire ne se sera pas améliorée, a-t-elle également précisé.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a par ailleurs signalé un retour possible des hommes dans le Nord du Darfour, afin de s'occuper des terres pendant la saison des plantations.

Au Sud Darfour, le camp de Kalma a enregistré une augmentation de 50% des enfants admis dans les dispensaires, en raison de l'état de santé des nouveaux arrivants.

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