Après le Myanmar, le Laos réduit de moitié sa production de pavot en une saison

« Dans la lignée du déclin de la culture d'opium au Myanmar, ce succès historique, s'il se poursuit, mettra fin à l'existence d'un siècle de production d'opium dans le Triangle d'Or », a déclaré Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l'ONUDC, dans un hommage rendu au Gouvernement laotien lors du lancement de l'Enquête sur l'opium au Laos, à Vientiane. Une enquête similaire sera lancée simultanément à Bangkok, en Thaïlande, par le bureau régional de l'ONUDC, indique le communiqué (en anglais).
« La culture d'opium est estimée à 6 600 hectares en 2004, contre 12 000 hectares en 2003 » indique un communiqué des services d'information de l'ONU à Vienne paru aujourd'hui.
L'enquête révèle toutefois que le prix moyen de vente de l'opium chez le producteur a augmenté de 27% en comparaison de la saison précédente. « Cela reflète la rareté de l'opium cette saison, ce qui pourrait constituer une incitation à la culture de l'opium l'année prochaine », indique le communiqué.
M. Costa a donc appelé la communauté internationale à assister les paysans laotiens qui renoncent à leurs revenus tirés de la production d'opium pour les remplacer par des moyens de subsistance alternatifs durables.
« Bien que les cultivateurs d'opium n'aient jamais été vraiment en mesure de retirer grand-chose de leur production, les revenus de leur vente sont importants pour les paysans vivant en dessous ou à la limite du seuil de la pauvreté ». Au Laos, le produit national brut par habitant des producteurs d'opium s'élève à 62 dollars par an, contre une moyenne de 309 dollars pour le pays tout entier.
Malgré une réduction de 43%, 22 800 foyers continuent de dépendre en partie des produits de la culture de l'opium en 2004, selon l'ONUDC.