Sans une action urgente, dix millions de nouveaux cas de sida en Asie d'ici à 2010, préviennent l'ONUSIDA et la BASD
« Les pays d'Asie et du Pacifique doivent adopter d'urgence des mesures d'ensemble pour lutter contre le VIH/sida afin d'éviter un accroissement catastrophique des infections, qui pourrait toucher 10 millions de personnes, ainsi que des conséquences économiques dévastatrices d'un coût de 7,5 milliards de dollars, prévient un rapport de l'agence de l'ONU contre le sida et de la Banque asiatique de développement.
Le rapport, établi par la Banque asiatique de développement (BAsD) et par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est intitulé « Opportunités pour l'Asie et le Pacifique : investir pour empêcher un crise du VIH/sida », indique un communiqué de l'ONUSIDA et de la BAsD paru aujourd'hui (en anglais).
Il laisse entendre que, si aucune mesure n'est prise d'ici à la fin de la décennie, 10 millions de personnes supplémentaires pourraient être infectées par le virus du sida, et que les coûts pourraient s'élever à 7,5 milliards de dollars par an, plongeant des millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté.
« Le coût humain massif de la menace du sida met en péril les efforts pour réaliser l'objectif de développement du Millénaire (Objectifs de développement du Millénaire) tendant à réduire de moitié, d'ici à 2015, l'extrême pauvreté », a déclaré Geert van der Linden, le Vice-Président de la BAsD.
On s'attend à ce que les ressources nécessaires pour lutter contre la maladie s'élèvent au moins à 5,1 milliards de dollars par an entre 2007 et 2010, indique le rapport. Toutefois, en 2003, alors les pays de la région réclamaient une assistance de 1,5 milliards de dollars pour adopter un plan d'ensemble, 200 millions de dollars ont été fournis par le secteur public, les gouvernements et les donateurs.
« Les Gouvernements des pays d'Asie et du Pacifique peuvent encore prévenir une augmentation massive du nombre d'infections et de morts » s'ils acceptent de financer des programmes d'ensemble de lutte contre le sida, a déclaré Peter Piot, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui a souligné l'importance critique de la volonté politique à cet égard.