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Une révision constitutionnelle ne relève pas de l'Assemblée du Kosovo, affirme la Mission de l'ONU

Une révision constitutionnelle ne relève pas de l'Assemblée du Kosovo, affirme la Mission de l'ONU

carte du Kosovo
Une révision globale du cadre constitutionnel n'entre pas dans le champ de compétences de l'Assemblée, indique aujourd'hui la Mission de l'ONU dans la province, après avoir suivi les propositions dans ce sens soumises à l'Assemblée.

Au cours des semaines écoulées, le Représentant spécial de l'ONU pour le Kosovo par intérim, Charles Brayshaw, a indiqué avoir attiré à maintes reprises l'attention du Président de l'Assemblée, Nexhat Daci, sur les priorités fixées par le Conseil de sécurité et le Groupe de contact. Il est urgent de se concentrer sur les actions nécessaires à la mise en œuvre pour le Kosovo, a fait observer M. Brayshaw auprès du Président de l'Assemblée.

Les changements proposés au cadre constitutionnel doivent s'inscrire dans la ligne fixée par le Conseil de sécurité et formulées dans les Normes. « Une différente approche nous met en porte à faux et nous fait perdre le temps et l'énergie dont nous avons besoin pour le travail urgent à réaliser d'ici à l'évaluation de la mi-2005 », indique M. Brayshaw dans un communiqué publié aujourd'hui par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

Le Kosovo a traversé une période particulièrement difficile après que des violences à motivations ethniques aient opposé Kosovars d'origine albanaise aux Kosovars d'origine serbe.

Entre les 17 et 20 mars derniers, après la mort de trois enfants albanais, une vague d'attaques a entraîné la mort de 19 personnes, en a blessé des centaines d'autres et endommagé ou détruit un grand nombre de maisons serbes ainsi que des sites culturels et religieux. En juin, la police des Nations Unies au Kosovo avait arrêté environ 270 personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces actes de violences meurtrière et de destruction.

Le 11 juin, le Représentant spécial de l'ONU, Harri Holkeri, qui avait dû être hospitalisé pour surmenage, démissionnait pour raisons de santé. Après dix mois de service, il déclarait lors de sa conférence de presse d'adieu, que ces violences avaient constitué pour lui un « sérieux revers. »

En dix mois, M. Holkeri avait réussi à instaurer pour la première fois un dialogue entre Belgrade et les autorités du Kosovo, à relancer la politique dite des « Normes avant le statut » en élaborant, en concertation avec les Institutions provisoires un Plan d'application de ces normes qui prévoit une évaluation des progrès réalisés à la mi-2005. Si ceux-ci sont considérés comme suffisants, s'engageront alors les négociations sur le statut de la province.

Le 16 juin dernier, le Secrétaire général de l'ONU informait le Conseil de sécurité de son intention de désigner Soren Jessen-Petersen du Danemark, au poste de Représentant spécial et Chef de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

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