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Kofi Annan en vidéoconférence au Conseil de sécurité aujourd'hui

Kofi Annan en vidéoconférence au Conseil de sécurité aujourd'hui

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Annoncé par le Président du Conseil de sécurité, la semaine dernière, cette intervention de Kofi Annan, lors de consultations privées, du Conseil pourrait être l'occasion de faire le point sur les avancées annoncées dans le sillage de sa visite en Afrique, notamment l'accord passé avec le Gouvernement du Soudan, suivi cependant d'attaques renouvelées au Darfour, et l'annonce d'un mini Sommet sur la Côte d'Ivoire le 29 juillet au Ghana.

Annoncé par le Président du Conseil de sécurité, la semaine dernière, cette intervention de Kofi Annan, lors de consultations privées du Conseil, pourrait être l'occasion de faire le point sur les avancées annoncées dans le sillage de sa visite en Afrique, notamment l'accord passé avec le Gouvernement du Soudan, suivi cependant d'attaques renouvelées au Darfour, et l'annonce d'un mini Sommet sur la Côte d'Ivoire le 29 juillet au Ghana.

Lors de sa présentation du programme du Conseil de sécurité pendant le mois en cours, le Président du Conseil du sécurité pour le mois de juillet, l'Ambassadeur de la Roumanie, M. Mihnea Ioan Motoc, indiquait la semaine dernière que Kofi Annan s'exprimerait aujourd'hui, par vidéo conférence, depuis Nairobi.

« D'ici là, il aura mené à terme plusieurs visites dans des pays africains, à commencer par le Soudan, le Tchad, l'Ethiopie et l'Erythrée. Il aura pris la parole devant le Sommet de l'Union africaine et il voudra peut-être partager avec nous ses conclusions à mi-parcours », avait alors suggéré l'Ambassadeur Motoc.

L'intervention à distance du Secrétaire général de l'ONU a eu lieu ce matin à partir de 10 heures, lors de consultations plénières privées du Conseil.

Au nombre des derniers développements, Kofi Annan a annoncé hier, à l'issue d'un mini Sommet sur la Côte d'Ivoire qui s'est déroulé hier à Addis-Abeba en marge du Sommet de l'Union africaine (UA), qu'il était particulièrement satisfait de la façon dont s'était déroulée la réunion entre les chefs d'Etats présents.

Précisant que la rencontre s'était concrétisée par la mise au point d'une feuille de route fixant un programme allant jusqu'au mois d'août et qu'une réunion au sommet aurait lieu le 29 juillet dans la capitale du Ghana, Accra, à laquelle participeraient le Président de la Côte d'Ivoire, les partis d'opposition, les Forces nouvelles et les pays du G-7 [les sept principaux pays industrialisés du monde, soit les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Canada.].

Lors de sa déclaration au Sommet de l'UA lui-même, le Secrétaire général avait déclaré qu'après avoir vu, lors de ses visites des camps de réfugiés au Darfour et au Tchad, « les villages en ruines, les camps submergés par des femmes et des enfants malades et affamés et la peur qui se lit dans les yeux de ces gens devraient suffire à nous alerter tous », il prévenait que, faute d'une action rapide, «les brutalités infligées à la population civile du Darfour pourraient être un prélude à une catastrophe humanitaire d'une ampleur encore plus grande, une catastrophe qui pourrait déstabiliser la région. »

Par ailleurs, samedi dernier, au terme d'un séjour de cinq jours au Soudan, un accord était conclu entre le Gouvernement de ce pays et l'ONU dans lequel, entre autres dispositions, Khartoum annonçait le démarrage immédiat du désarmement des milices djandjawids tandis que l'ONU s'engageait à poursuivre ses préparatifs visant à assumer un rôle éventuel de maintien de la paix une fois conclus des accords sur le Sud-Soudan et sur le Darfour.

Toutefois, l'accord qui prévoyait que l'action humanitaire dans le Darfour aurait désormais lieu sans entrave, n'est pas immédiatement entré dans les faits puisque deux agences de l'ONU, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) signalaient hier encore des attaques lancées contre des convois humanitaires clairement identifiés, des villages et des infrastructures.

La porte-parole adjointe de l'ONU à New York, Marie Okabe, indiquait pour sa part que, dans le Sud Darfour, un conflit tribal ayant reçu le soutien du Gouvernement du Soudan, des groupes paramilitaires arabes et de l'ALS (Armée de libération du Soudan), a provoqué des déplacements de grande ampleur et que des actes de violence commis par les Djandjawids ont également été signalés.

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