L'Etat anti-polio du Nigéria annonce la reprise des vaccinations en juillet
L'Etat anti-polio du Nigéria annonce la reprise des vaccinations en juillet
Les pays du continent africain et le reste du monde sont de plus en plus préoccupés par la vitesse de propagation du poliovirus sauvage provenant de la partie septentrionale du Nigéria depuis l'arrêt des vaccinations à la fin de l'année passée, indique un communiqué de l'OMS diffusé aujourd'hui.
La maladie a refait surface dans dix pays africains où elle avait disparu, comme c'est désormais le cas au Soudan où un cas a été confirmé la semaine dernière dans la région du Darfour, précise-t-il.
La décision du gouverneur de Kano survient alors que des discussions étaient engagées entre le directeur général de l'OMS, le docteur Lee Jong-wook, le Président du Nigéria, M. Olesugun Obasanjo et le Ministre fédéral nigérian de la Santé et que se multiplient les demandes de conseils de la part des Etats Membres de l'OMS au sujet de cette épidémie de poliomyélite au Nigéria.
« Je suis heureux d'apprendre du Gouverneur de Kano que des dispositions ont été prises pour reprendre la vaccination antipoliomyélitique », se félicite le directeur de l'OMS. « L'arrêt des campagnes de vaccination à Kano expose des milliers d'enfants africains au risque de paralysie. Il a aussi eu pour conséquence une résurgence de la poliomyélite dans des pays où elle avait disparu. Si les campagnes ne reprenaient pas à Kano, les efforts de 20 millions de personnes pour éradiquer la maladie et les trois milliards de dollars dépensés à cette fin risqueraient de n'avoir servi à rien. »
La formation du personnel en prévision de ces campagnes a commencé samedi 26 juin et le Gouverneur a sollicité l'appui de l'OMS pour la planification et la conduite des campagnes. L'OMS et d'autres partenaires de l'initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite lui ont offert un soutien sans conditions.
L'OMS insiste sur le fait que la poliomyélite demeure un risque important pour les étrangers qui se rendent dans le nord du Nigéria et qu'ils doivent s'assurer que leurs vaccinations sont à jour. Un rappel est recommandé quatre à six ans après la primovaccination antipoliomyélitique.
Les sujets vaccinés peuvent toutefois être contaminés par le poliovirus et le transmettre à d'autres personnes. Il est déjà arrivé que la présence du virus chez des personnes vaccinées provoque des flambées épidémiques, indique également l'agence qui a entamé des consultations avec des experts pour déterminer si d'autres mesures étaient nécessaires.