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La crise qui se poursuit dans l'Est de la R.D. du Congo affecte l'aide humanitaire et l'économie de la région

La crise qui se poursuit dans l'Est de la R.D. du Congo affecte l'aide humanitaire et l'économie de la région

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La crise qui a démarré à Bukavu dans le Sud-Kivu et a entraîné la destruction de matériel humanitaire de l'ONU pour un montant de 1,5 millions de dollars, continue à gangrener la situation à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Les informations sur les violations des droits de l'homme incluant des violences qui continuent à parvenir [de ces régions de RDC] me préoccupent énormément ainsi que les risques de déplacement massif de population qui pourrait se produire si le conflit continue », indique le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU dans un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Selon OCHA, 90% des organisations humanitaires opérant à Bukavu, Goma, Kalemie, Kinshasa et Kindu (carte) ont été affectées par le pillage, la suspension de leurs activités ou l'incapacité d'atteindre les groupes vulnérables. Au total, ce serait environ 2,6 millions de personnes en détresse qui seraient concernées par la réduction des activités humanitaires.

Le nombre total des personnes déplacées dans les Kivus au cours des dernières semaines n'est pas connu en raison des difficultés d'accès au secteur. Toutefois, des missions inter-organisations ont été lancées à la fois par l'ONU et des organisations non gouvernementales pour tenter d'évaluer l'étendue de la crise humanitaire dans les provinces directement touchées par les affrontements du dernier mois.

Un reportage effectué par la Mission des Nations Unies au Congo, la MONUC, décrit également les conséquences qu'ont eu les conflits à Bukavu. « « C'est probablement avec la chute de Bukavu le 2 juin 2004 que le plus grave a lieu : le pillage et l'incendie du marché de Kadutu, le « poumon économique » de la ville » explique Joelle Sabella de la MONUC.

Elle ajoute que la fermeture progressive des axes d'approvisionnement ont progressivement renforcer l'isolement de Bukavu. « Au nord comme au sud, la présence de groupes armés qui s'affrontent parfois entre eux ainsi que les allégations concernant un éventuel minage de l'axe d'Uvira paralysent l'approvisionnement de la ville de Bukavu pendant plusieurs semaines », [...] Ces éléments, conjugués avec la fermeture de la frontière rwandaise depuis le 6 juin dernier, provoquent l'asphyxie économique de Bukavu », explique la collaboratrice de la Mission de l'ONU qui indique toutefois que la route d'Uvira vient d'être rouverte à la circulation.

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