La question du Soudan abordé au Nigéria par la Mission du Conseil de sécurité
Le rôle du Nigeria dépassant les frontières de l'Afrique de l'Ouest, le chef de la mission du Conseil de sécurité en Afrique de l'Ouest a indiqué avoir discuté avec avec le chef de l'Etat nigérian de la question du Soudan et a affirmé que la question de l'ancien Président du Libéria, Charles Taylor, n'avait pas été abordée.
Le rôle du Nigéria dépassant les frontières de l'Afrique de l'Ouest, le chef de la mission du Conseil de sécurité en Afrique de l'Ouest a indiqué avoir discuté avec le chef de l'Etat nigérian de la question du Soudan et a affirmé que la question de l'ancien Président du Libéria, Charles Taylor, n'avait pas été abordée.
« Compte tenu de l'influence [du Nigéria] non seulement en Afrique de l'Ouest mais également dans le reste du continent africain », […], la Mission de l'ONU du Conseil de sécurité en Afrique de l'Ouest qui rencontrait avant-hier le Président du Nigéria, Olusegun Obasanjo, a discuté de sa tournée en Afrique de l'Ouest mais aussi des « récents développements positifs intervenus au Soudan et des réponses à apporter aux problèmes qui se posent actuellement au Darfour », a indiqué samedi le chef de la délégation du Conseil de sécurité, le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies à New York, Emyr Jones Parry.
M. Jones Parry a qualifié d' « excellent » l'entretien auquel participaient le Ministre nigérian des affaires étrangères, Oluyemi Adeniji et le Secrétaire exécutif de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas.
« De notre point de vue, nous avons eu une réunion très productive et très intéressante », a ajouté l'ambassadeur qui s'exprimait lors d'une conférence de presse se déroulant au Palais présidentiel d'Aso Rock, dans la capitale nigériane d'Abuja.
Il a souligné que tous ses « collègues qui avaient pris la parole avaient exprimé leur profonde gratitude au Président pour les efforts qu'il déploie non seulement en Afrique de l'Ouest, mais plus globalement sur tout le continent africain. »
« Son influence au sein de l'Union africaine, dans le processus de création du Conseil de paix et de sécurité, dans la mise en place du Mécanisme d'examen par les pairs, sont autant de démonstrations de l'implication du Président Obasanjo dans l'amélioration de la situation sur le continent », a poursuivi l'ambassadeur.
Interrogé sur les difficultés que rencontrent les missions de la paix de l'ONU dans leurs efforts pour rétablir la paix, il a fait observer que « le plus dur […] consiste à faire en sorte que ces conflits n'éclatent pas de nouveau. »
« Sur ce point, nous sommes très encouragés par le travail des trois opérations de maintien de la paix des Nations Unies que nous avons visitées, en particulier celui des unités de police civile et des agences du système des Nations Unies qui déploient des efforts remarquables pour créer les conditions d'une paix durable. Je pense que c'est là leur objectif et ils le poursuivent de la meilleure façon », a-t-il déclaré.
Il a également déclaré qu'il était « impressionnant de constater sur le terrain l'ampleur du travail qui a été fait ainsi que les développements positifs intervenus en Afrique » mais qu'il était « également important de mieux saisir les difficultés afin d'être en mesure, nous l'espérons, de contribuer à une amélioration des choses. »
Quant à l'extradition de l'ancien Président du Libéria réfugié au Nigeria, Emyr Jones Perry a affirmé que la question n'avait pas été abordée, indique le communiqué transmis hier par le porte-parole de la mission.
Après sa visite en Côte d'Ivoire considérée comme l'une des étapes les plus importantes de cette mission d'étude, la semaine dernière, M. Perry a précisé que, du Nigéria, le périple, commencé le lundi 21 juin, par la délégation comprenant 14 des 15 membres que rassemble le Conseil de sécurité, devait l'amener à Bissau avant de gagner Conakry lundi puis Dakar le même jour dans la soirée.