RPD Corée: la crise s'achèvera avec le soutien économique, selon l'Envoyé spécial de l'ONU

M. Strong, qui informait les journalistes des résultats d'un voyage récent dans la région, a souligné que la RPDC était confrontée à des problèmes économiques majeurs, en dépit de quelques signes nouveaux de progrès.
« Il est tout à fait clair qu'il n'y aura pas de soutien économique à long terme sans un règlement », a affirmé l'Envoyé personnel de Kofi Annan. « Mais il n'en est pas moins vrai que vous n'aurez pas de règlement sans une dimension économique majeure », a-t-il ajouté.
Selon M. Strong, l'incapacité de la RDPC à satisfaire ses besoins énergétiques constitue la « seule plus grande contrainte » à son développement, retardant son économie, sa sécurité et son aptitude à fournir des secours humanitaires à ses citoyens. Le pays, a-t-il précisé, a un besoin sérieux d'investissements étrangers pour mener son développement économique.
L'exposé de M. Strong intervient après une nouvelle série de pourparlers à six sur le nucléaire nord-coréen, qui regroupent à Beijing les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie. Ces six pays se sont lancés dans des pourparlers après que Pyongyang eut annoncé à la fin 2002 son intention de « lever le gel » de ses activités nucléaires et son retrait du Traité de non prolifération nucléaire (TNP).
Selon M. Strong, des progrès « louables » ont été réalisés à Beijing, mais, a-t-il souligné, il demeure « un résidu de méfiance profonde amassé depuis plus d'un demi-siècle ».
L'Envoyé spécial a rappelé que l'ONU était un « supporter très actif » du processus de Beijing et qu'elle exerçait probablement un rôle croissant pour mettre fin à cette tension.
Par ailleurs, lors d'une conférence de presse, vendredi au siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général, Kofi Annan, s'est félicité de l'offre faite par les Etats-Unis à la RPDC de lui fournir de l'aide et des garanties de sécurité si elle mettait fin à son programme nucléaire, la qualifiant de « mesure positive ».